L’entrepreneuriat des jeunes remédie-t-il au chômage ?
Durant la dernière décennie, les jeunes en France – comme en Europe – éprouvent de grandes difficultés à intégrer le marché du travail avec un taux de chômage qui table sur 9 % au troisième trimestre 2020 (INSEE). De par les conséquences néfastes que cause cet enjeu économique et social, les jeunes se dirigent dernièrement de plus en plus vers l’entrepreneuriat comme étant l’ultime solution pour enrayer cette spirale.
Depuis quelques années, l’entrepreneuriat est devenu une réelle tendance. De nombreux jeunes diplômés se tournent alors vers la création ou la reprise d’entreprises pour lutter contre le manque d’opportunités d’emploi à saisir. Il arrive même que ces derniers se lancent quelquefois dans des domaines d’activité intégralement opposés à leur parcours universitaire afin de se sortir du chômage. Ce constat trouve en effet sa consolidation dans l’augmentation continue du taux de création d’entreprises en France. En 2019, ledit taux a atteint un nouveau record avec 815 300 créations, soit une hausse de 18 % par rapport à 2018, où près de 691 000 créations d’entreprises ont été recensées. Cette explosion entrepreneuriale est principalement due aux différents facteurs contemporains qui ont contribué à propulser l’esprit entrepreneurial sur le devant de la scène économique. Aujourd’hui, l’individu voit dans l’entrepreneuriat un mode de réalisation de soi qui correspond parfaitement à ses aspirations. En conséquence de cette nouvelle psychologie, près de la moitié des Français sont tentés par l’aventure entrepreneuriale. Tandis que 49 % des 18-34 ans (selon le baromètre «Les Français, leur envie d’entreprendre et de développer leur entreprise» mené par OpinonWay pour le Salon des Entrepreneurs) ont l’envie de créer leur propre entreprise. Sachant bien que l’entrepreneuriat est un phénomène vital pour la croissance économique de la société, le Gouvernement mène depuis plusieurs années, des initiatives dont la principale vocation est d’encourager les jeunes à entreprendre. Dans ce contexte, les pouvoirs publics français ont mis en place une panoplie de dispositifs, d’aides et de statuts pour accompagner cette tendance qui s’avère comme une porte d’issue pour l’emploi des jeunes et l’insertion des nouvelles générations. De l’élaboration du business plan jusqu’au financement du projet, tout en passant par l’accompagnement du lancement à travers les couveuses, pépinières et autres structures, l’État veille sur le déploiement de multiples programmes en faveur de l’entrepreneuriat des demandeurs d’emploi.
Les tendances de l’entrepreneuriat juvénile
Les jeunes diplômés désireux se lancer dans l’entrepreneuriat sont en effet freinés par de nombreuses contraintes, notamment : l’inexpérience professionnelle, le manque de ressources financières, de capital social et de compétences, la crise économique, la peur de l’échec, le manque de confiance du marché et des financeurs, la pression familiale et amicale et bien d’autres. En conséquence, très peu de lauréats franchissent le pas vers le monde entrepreneurial et montent effectivement leurs boîtes. Afin de surmonter ces obstacles, les jeunes sont amenés à identifier au préalable les meilleures tendances business aussi bien que les secteurs porteurs. Se préparer à l’avance permet également au jeune entrepreneur d’augmenter ses chances de réussite et s’apprêter aux différents défis susceptibles. Pour cette année, les domaines à fort potentiel sont ceux liés à l’environnement tels que la transition énergétique, végétalisation des centres-villes, économie circulaire et les nouveaux modes de consommation. Les domaines liés aux objets connectés connaissent aussi un vrai essor dernièrement. Les secteurs de la gestion des données (Data marketing) ainsi que les services à la personne affichent toujours une croissance constante et des opportunités potentielles d’évolution.