L’emploi pour tous
Spécialiste des équipements de la route, Isosign ouvre son activité à des recrues de tous horizons. Cet engagement pour l’insertion professionnelle lui vaut d’avoir l’appui de partenaires locaux.
A quelques kilomètres du Creusot, Isosign s’est fait sa place sur le marché de la route en fournissant les collectivités et les acteurs des travaux publics. Outre la signalisation, le marquage au sol, les dispositifs de retenue tels que les glissières de sécurité ou encore les solutions de trafic intelligentes visibles notamment sur l’autoroute, Isosign propose une signalétique et du mobilier urbain. Créée en 2007, l’entreprise compte 98 salariés et 14 opérateurs détachés dans des Esat, établissements et services d’aide par le travail. « Nous avons un partenariat fort avec l’Esat du Vernois à Blanzy. Nous avons installé dans l’établissement une machine pour scier et percer les profilés en métal » détaille Nicolas Reynaud, directeur général. Dans un autre établissement, les personnes en situation de handicap appliquent les décors sur du plastique destiné à la signalisation. Un travail susceptible d’évoluer comme cela a été le cas pour un salarié d’un Esat qui a intégré les effectifs permanents de l’usine.
Place aux jeunes
Les lycées Léon Blum du Creusot et Claudie Haigneré de Blanzy connaissent également l’attachement de l’entreprise à accueillir des jeunes en stage. « Notre rôle est de transmettre les connaissances vers les métiers comme la chaudronnerie industrielle ou la maintenance. Avec la crise, nous allons accueillir plus de stagiaires que d’habitude, car certaines entreprises y ont renoncé. » Une douzaine de jeunes y auront ainsi fait leurs armes d’ici la fin de l’année 2020. D’autres passeront les portes de l’entreprise l’été prochain pour un job d’été. « On prend même des mineurs parce que ce n’est pas évident de trouver un emploi quand on a 16 ou 17 ans. Pour l’employeur, ça implique d’autres contraintes, mais nous nous souvenons que nous avons été jeunes » sourit Nicolas Reynaud. Au registre de la parité, le directeur général se réjouit de compter autant de femmes que d’hommes dans les rangs de ses chefs d’équipe et agents de maîtrise. Pour compléter ce panel d’actions en faveur de l’insertion, Isosign travaille avec l’association Agire, au Creusot, qui accompagne le retour à l’emploi de publics très éloignés. Bien qu’il ait appris que certains profils avaient fait un séjour carcéral, le directeur général ne prête que peu d’attention au passé des candidats. « Nous ne demandons rien et nous avons ainsi intégré trois salariés en CDI qui ont eu besoin d’un coup de pouce à un moment. »
Contribuer à l’attractivité du territoire
Isosign a également fait confiance à une étudiante en école d’ingénieurs pour concevoir une machine innovante. « Nous voulions un système moins polluant et moins chronophage pour fixer notre signalétique sur le rail du support. Nous avons imaginé une soudure à froid et fait réaliser une machine spécifiquement pour notre usage ». L’investissement total est évalué à 360 000 euros. Cette philosophie vise à donner une chance à tous, mais aussi à s’engager sur le territoire. En ce sens, Isosign joue également la solidarité avec les autres entreprises. « Nous travaillons avec des sous-traitants locaux et nous nous fournissons localement pour soutenir notre territoire tout en limitant notre empreinte environnementale. »
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert