Le Waast : la Maison du parc naturel régional des caps et marais d'Opale inaugurée

La Maison du parc naturel régional des caps et marais d'Opale a été inaugurée ce 20 octobre. L’occasion de revenir sur un projet d’écorénovation ambitieux.

Lors de l'inauguration. © Aletheia Press/Olivier Prud’homme
Lors de l'inauguration. © Aletheia Press/Olivier Prud’homme

Le siège du parc naturel régional des caps et marais d'Opale située à Le Waast a fait peau neuve après quatre années de travaux. Sophie Warot-Lemaire, présidente du Syndicat mixte du Parc, a inauguré le bâtiment le 20 octobre, entourée de bon nombre d’élus locaux, en présence de Jean-Claude Leroy, président du Conseil départemental, Dominique Concile, sous-préfète de Boulogne-sur-Mer, et Dominique Dupilet, le fondateur du Parc.

La Maison du parc est désormais installée dans un manoir typiquement boulonnais, que les responsables ont voulu rénover avec des matériaux naturels et innovants tout en conservant son cachet d’origine. Pari osé mais pari tenu. La rénovation n’a pas été facile tant le cahier des charges était strict en matière de matériaux utilisés en écorénovation. «Ce sera un lieu d’échange et d’accueil, c’est une nouvelle vie pour le manoir», commente Sophie Warrot-Lemaire, fraîchement élue il y a un mois.

Une écorénovation avec zéro déchets

Côté financier, la rénovation aura coûté près de 5 millions d’euros. Parmi les plus importants contributeurs : l’Europe (1 700 000€), le Parc lui-même (1 300 000€), la Région Hauts-de-France (1 165 457€) et le Département du Pas-de-Calais (444 087€). Viennent ensuite la Fondation du patrimoine, le mécénat et une souscription volontaire.

Le bâtiment doit devenir un pôle de référence du développement rural durable. (Aletheia Press / Olivier Prud’homme)

Construit en pierre, le bâtiment doit devenir un pôle de référence du développement rural durable. Le résultat se veut exemplaire, une preuve concrète d’une action en faveur de la transition écologique. Ainsi, seul un pourcentage minime de déchets a été évacué (sept bennes en déchetterie), l’essentiel ayant été recyclé sur place. De plus, l’électrique consommée est entièrement produite sur place grâce au photovoltaïque et l’éolien, avec, comme résultat, une consommation énergétique divisée par quatre. «C’est magnifique de pouvoir travailler dans un tel contexte», commente Patricia Maillet, employée depuis trente-cinq ans par le Parc naturel.

«Nous pouvons être fiers de ce que nous léguons»

C’est Philippe Leleu, ancien président du Parc naturel régional, qui est à l’origine du projet. «C’est beau, original et accueillant, nous pouvons être fiers de ce que nous léguons aux générations futures. Cette Maison est le témoignage du passé, rénovée avec les techniques d’aujourd’hui pour une utilisation dans le futur. C’est un travail collectif, une écorénovation dont la crise sanitaire n’a pas du tout arrangé les délais», commente-t-il.

«C'est une rénovation à dimension humaine, réalisée par les hommes et les femmes qui ont façonné le territoire. Et nous nous devons d'aider les femmes et les hommes pour sauver le territoire», commente, pour sa part, Jean-Claude Leroy, président du conseil départemental du Pas-de-Calais.