LE VIEILLISSEMENT DE LA POPULATION, UN CHALLENGE À TRANSFORMER EN OPPORTUNITÉ
En marge de la semaine de la recherche et de l’innovation, le conseil régional, en partenariat avec l’agence régionale de développement et de l’innovation et du Carif-Oref Haut-de-France, organise des rencontres thématiques. La première portait sur le vieillissement de la population.
Se rassembler pour é v o q u e r les défis du vieillissement de la population et transformer ces challenges en opportunités. Voilà les enjeux du premier défi baptisé “Génération S, santé, services à la personne et silver économie” organisé à Amiens. Au-delà de l’aspect humain, il s’agit aussi de répondre aux questions d’emplois que de croissance économique puisque les services à la personne représentent aujourd’hui 100 000 postes en Hauts-de-France et pourraient d’ici à 2020, offrir 20 000 emplois supplémentaires sur le territoire. La silver économie représente elle, au niveau national, un chiffre d’affaires de 94 milliards d’euros et devrait atteindre 130 milliards dans 5 ans.
TRANSITION NUMÉRIQUE
Engagée dans tous les domaines de la société, la transition numérique est également en marche dans le secteur de la santé. Les professionnels réfléchissent donc à une inclusion intelligente de ces nouveaux outils. Vincent Van Bockstael, de la direction de la stratégie et des territoires au sein de l’ARS Hauts-de-France met en avant la nécessité de « définir les besoins réels pour les patients et usagers avant le lancement d’outils numériques à tout va ». Afin d’inventer des parcours de soins optimisés et de se concentrer sur le bien vieillir, Julie Follet, manager projets e-santé au sein du Cluster santé d’Amiens pointe quant à elle l’importance de décloisonner les compétences afin de faire émerger un langage commun au monde médical et informatique.
NOUVEAUX BESOINS, NOUVEAUX MODÈLES
Si beaucoup d’initiatives ont déjà vu le jour pour faire évoluer les pratiques et l’apprentissage comme SimUsanté à Amiens, le Campus des métiers et des qualifications autour de l’autonomie, la longévité et la santé à La Madeleine et Berck-sur-mer, les entreprises ne sont pas en reste. Afin de diminuer la sinistralité des services à la personne, Adenior et Vivat ont par exemple misé sur un recrutement et une organisation différents. « 7 000 offres d’emploi restent non pourvu dans le secteur en Hauts-de-France. C’est un métier précaire, peu rémunéré et pénible », détaille Arnold Fauquette, dirigeant de Vivat. « Il est nécessaire d’aborder cette fonction différemment. En donnant de l’autonomie et des moyens à nos équipes, on leur permet de mieux travailler et d’apporter un meilleur service aux familles », conclut-il.