Tourism’up

Le tourisme digital au cœur de Caux Seine agglo

Deux start-ups travaillent sur une application et une plateforme digitale au service du secteur touristique de la communauté Caux Seine Agglo.

Laurent Lefebvre, cofondateur de Rendr. (© Rendr) et Nicolas Garcin, cofondateur du Coq Trotteur. (© Coq Trotteur)
Laurent Lefebvre, cofondateur de Rendr. (© Rendr) et Nicolas Garcin, cofondateur du Coq Trotteur. (© Coq Trotteur)

Tourism’up est une expérimentation originale menée conjointement par Caux Seine Agglo, Caux Seine Développement et Caux Seine Tourisme. « C’est un projet qui joue sur plusieurs tableaux, explique François Cottreux, chargé de mission numérique à Caux Seine Développement. Il s’agit d’ajouter de nouveaux outils au service du tourisme local. Mais aussi de renforcer l’innovation et le numérique, que nous développons déjà autour de projets attachés à l’abbaye du Valasse, espace d’accueil d’entreprises et de start-ups. »

Fin décembre, deux projets ont été retenus : celui du Coq Trotteur et de Rendr. Tous deux vont développer une solution digitale en prenant en compte les spécificités du territoire. Pour cela, ils bénéficieront des ressources et des compétences de Caux Seine Agglo.

Renforcer son identité touristique

« Avec ce projet, nous souhaitons également prendre en compte, plus largement, les problématiques économiques dans le secteur touristique », poursuit Nathalie Demunck, directrice de Caux Seine Tourisme. « Par ailleurs, nous sommes à la croisée de sites comme Etretat, Deauville, les plages du débarquement. Ce n’est pas facile d’avoir une identité touristique même si nous avons de véritables atouts ». Pour attirer les visiteurs, le territoire mise donc sur le smartphone et sur des solutions "sur-mesure".

« Les gens ont un véritable attrait pour le patrimoine. Mais beaucoup de sites sont inaccessibles et c’est frustrant », explique Laurent Lefebvre cofondateur de Rendr. Son application Legendr propose ainsi des circuits touristiques ludiques qui associent réalité virtuelle et reconstitution historique à parcourir en toute autonomie. Les visiteurs restent deux fois plus longtemps sur place avec plus d’occasions de consommer. Pont-de-l’Arche (Eure), dispose ainsi de deux circuits, couplés à un kit optionnel en vente dans les commerces locaux. Un franc succès pour la ville qui a un passé historique riche, mais ne dispose pas d’office de tourisme. « Avec Tourism’up, nous allons travailler sur des circuits de randonnées, avec l’idée de mettre en valeur l’artisanat local. »

Un partenariat gagnant-gagnant

Du côté du Coq Trotteur, on travaille sur des plateformes digitales dédiées à une destination. « Ma génération se détache des offices de tourisme (OT) malgré la qualité des informations qu’ils proposent », regrette Nicolas Garcin, cofondateur. « Je veux remettre les OT au cœur de l’écotourisme local ». Si les données des OT sont mises en ligne de façon rapide, le projet ne s’arrête pas là. Les entreprises répertoriées ont la possibilité de vendre en ligne, créant une véritable place de marché. Une façon simple de s’engager dans la transition digitale pour les hôteliers, restaurateurs et artisans.

« C’est un partenariat gagnant-gagnant, estime François Cottreux. La start-up développe un service innovant adapté à nos besoins et qu’elle pourra potentiellement exporter ailleurs. Elle bénéficie également de nos réseaux pour se faire connaître. »

Pour Aletheia Press, Lætitia Brémont