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Le Tour de France 2024 met la Côte-d’Or à l’affiche

7 années après son dernier passage, le Tour de France 2024 revient en Côte-d’Or, qui en accueille trois étapes. Rarement département n’aura eu telle visibilité. Un pari pour François Sauvadet, le président du département.

L’arrivée du contre-la-montre de la 7e étape à Gevrey-Chambertin. (© Aletheia Press / A.Morel)
L’arrivée du contre-la-montre de la 7e étape à Gevrey-Chambertin. (© Aletheia Press / A.Morel)

Les 4, 5 et 6 juillet 2024, le Tour de France fera son show en Côte-d’Or et dans la métropole dijonnaise. Le département et sa capitale accueillent, en effet, trois étapes de la grande boucle, totalisant 190 km. Un chiffre rare, quoique pas totalement inédit, qui correspond à une tendance remarquée par le directeur du Tour, Christian Prudhomme : « De plus en plus, les présidents de département préfèrent accueillir moins souvent le Tour de France, mais le faire de façon frappante. Ça sera le cas cette année en Côte-d’Or, avec trois étapes, ce qui est vraiment exceptionnel », nous explique-t-il.

François Sauvadet mise gros sur cet événement populaire, qu’il considère comme une vitrine parfaite pour exposer la diversité côte-d’orienne aux 4,2 millions de téléspectateurs français qui suivent, en moyenne, chaque étape. « J’ai émis l’idée d’un passage en Côte-d’Or, 7 ans après le dernier passage. Christian m’a proposé de faire une arrivée à Dijon, ce qui était tout à fait logique. Et en même temps d’avoir, le lendemain, un contre-la-montre dans les climats et les vignes. Et ensuite je lui ai proposé un départ de Semur-en-Auxois, pour que ce soit toute la Côte-d’Or qui rayonne. Nous avons une grande chance d’avoir une telle diversité dans notre département », note-t-il.

Dijon, Auxois et côte viticole

Une visibilité qui a un prix. La collectivité locale investit 530 000 € pour accueillir le tour, une somme en partie consacrée à la rénovation des routes empruntées. Adversaire de toujours du président du Conseil départemental, le maire de Dijon et président de sa métropole, François Rebsamen s’associe pourtant à l’événement. Dijon Métropole débloque 130 000 € pour être la ville arrivée de la 6e épreuve du Tour, entre Mâcon et Dijon.

Christian Prudhomme, directeur du Tour de France, et Bernard Thévenet, ancien champion cycliste. (© Aletheia Press / A.Morel)

Pourtant, le vrai temps fort de la première semaine de la compétition sportive sera le contre-la-montre du lendemain, entre Nuits-Saint-Georges et Gevrey-Chambertin. La côte viticole compte sur un joli coup de projecteur, tandis que les 170 coureurs s’affronteront en individuel sur un parcours de 25,3 km. Plusieurs points festifs, mis en place par les communes concernées, jalonneront le parcours, dont un « village 100 % Côte-d’Or », au km 21.

Nuits-Saint-Georges et Gervey-Chambertin

L’organisation du Tour de France compte beaucoup sur la renommée des villages viticoles pour promouvoir ce contre-la-montre, plutôt moins télégénique que les grandes épreuves de montagne. « Les contre-la-montre font toujours un peu moins d’audience, parce que c’est chaque coureur, l’un après l’autre. Donc il n’y a pas la bagarre, comme sur une épreuve classique, ni la découverte de paysage sur 200 km. Pour contre-carrer ça, il nous faut des endroits remarquables, comme le Mont-Saint-Michel, Rocamadour, Saint-Emilion. Pour le dire autrement, il nous faut des villages qui rayonnent et qui résonnent. Nuits-Saint-Georges et Gevrey-Chambertin, tout le monde connaît. J’entends le nom de ces villages prononcés avec un accent américain, australien, anglais ou japonais. Ils savent très bien où c’est, et donc, pour nous organisateurs du Tour de France, c’est très fort », détaille Christina Prudhomme.

Pour Aletheia Press, Arnaud Morel