Le territoire de l’Arc Mosellan mobilisé pour l’emploi de ses jeunes

Aux côtés d’un chômage de masse apparu en France au carrefour des années 70 et 80, devenu récurrent et structurel, un autre mal endémique de notre modèle socio-économique tient lieu d’une triste spécificité hexagonale. Alors qu’il était de 8 % en 1980, les décennies allaient le voir exploser, atteignant un temps les 30 % : le chômage des jeunes. Si de multiples plans et dispositifs se sont succédé pour tenter de l’endiguer, cela eut trop souvent l’effet de cataplasmes posés sur une jambe de bois. Alors, dans l’observation continue déprimante, parfois résignée, de cette courbe exponentielle d’année en année quant au chômage des 16-25 ans, les statistiques des derniers mois apparaissent comme une éclaircie. Il y a - c’est vrai - une volonté réelle des pouvoirs publics de briser ce cercle infernal.

Sous le prisme mosellan

Durant la crise, le plan «1 jeune, 1 solution» ou encore les portes des aides grandes ouvertes pour booster l’apprentissage sont quelques-unes des solutions utilisées. Les résultats, même s’ils doivent toujours être mesurés sous la loupe de la prudence, confirment l’embellie sur le front du chômage des jeunes. Quand il était encore de 20,1 % au premier trimestre 2021, le reflux est réel : 16,3 % un an plus tard, quand le taux global de chômage avoisine les 7 %. C’est donc mieux, mais loin de déclencher l’euphorie. On ne jugule pas des données aussi catastrophiques héritées de décennies placées souvent sous le signe de l’impuissance d’un coup de baguette magique. La Moselle présente ici des visages contrastés. Des taux de chômage dans la moyenne nationale dans les bassins de Metz, Saint-Avold, Thionville, Sarreguemines ; en-deçà, tel celui de Sarrebourg ; au-dessus dans le périmètre forbachois. Du côté des jeunes mosellans, on recensait fin mars dernier quelque 9 070 des moins de 25 ans inscrits à Pôle emploi, soit 11,1 % du total des demandeurs d’emploi dans le département. Dès lors, plus que jamais, il faut actionner tous les leviers et prendre à bras le corps cette lancinante problématique sociale.

Une mobilisation pluri-partenariale

En sus des moyens mis par l’État et leur ruissellement localement, il y a cette mobilisation de tous les instants des acteurs de l’insertion et des collectivités territoriales, dans le giron de leur espace géographique et leur zone de compétences et d’intervention. Assurément, l’action qui va se dérouler le jeudi 30 juin prochain à la salle des fêtes d’Inglange est de cette veine. Agir ensemble : le leitmotiv sied bien à l’initiative. Cap vers l’emploi : c’est son intitulé. Entre 18 h et 20 h, les 16-25 ans recherchant un emploi ou une formation ont rendez-vous pour rencontrer des conseillers qui les aideront dans toutes leurs démarches relatives à l’emploi et à la formation, pour cadrer un parcours d’accès à l’emploi, être orienté en termes de formation ou comprendre les possibilités d’aide pour faciliter le succès de cette démarche. En partenariat avec l’Afpa, l’École de la deuxième chance et la Mission locale du Nord Mosellan, cette première initiative emploi, formation et insertion professionnelle est proposée par la Communauté de communes de l’Arc Mosellan pour aider les jeunes du territoire dans leur recherche d’emploi, d’autonomie et d’accomplissement professionnel. En amont de l'emploi, tout débute par la formation. Les 16-25 ans possédant le niveau de formation le plus faible sont aussi souvent les plus éloignés de l'emploi.