Édito

Le temps des parenthèses...

À l’heure où vous lirez ces lignes, la France est (peut-être) de nouveau championne du monde de football. Une troisième étoile sur le maillot comme autant de médailles gagnées sur le front après d’âpres batailles.


Le temps des parenthèses...

À l’heure où elles sont écrites, les rues nancéiennes et de bon nombre de villes de la région (et de l’Hexagone en général) raisonnent encore des cris endiablés des supporters en tout genre après avoir terrassé les lions marocains de l’Atlas en demi-finale. Il est loin le boycott annoncé et l’indignation face à l’organisation de cette compétition footballistique au Qatar. Les taux d’audience télé des différentes retransmissions des matchs parlent d’eux-mêmes. Bon nombre d’éditorialistes ont même, soudainement, retourné leur plume (contraints et forcés) histoire de rester dans les clous et ne pas entacher la sacro-sainte Coupe du monde de football divulgatrice de tant de joies et de pas mal d’annihilations de temps de cerveau. Une parenthèse dans un monde de brutes, c’est toujours bon à prendre pour le moral mais faudrait tout de même, à certains égards, arrêter de se voiler la face car côté pile, le pays hôte d’un des plus grands événements sportifs mondial demeure le même. Après celle des pétrodollars et du gaz naturel, l’émirat a gagné la bataille de l’image. Son pouvoir de séduction semble avoir opéré (toujours plus facile quand des gros contrats sont à la clé), bonne ou mauvaise chose, l’avenir nous le dira rapidement ? Mais la réponse apparaît toute trouvée. L’avenir pour le moment, il semble pouvoir attendre, comme l’urgence climatique d’ailleurs. Un seul mot d’ordre affiché à l’instant T : tenter de profiter des fêtes de fin d’année et de les réussir. Les marchés de Noël qui ont fleuri un peu partout sur les places de nos villes, de nos villages, suspendent le temps et déjà l’indéniable compte à rebours de fin d’année est enclenché. La remontée en flèche des cas de Covid-19, le spectre des coupures d’électricité, des factures énergétiques qui s’enflamment, l’angoisse de la panne générale du pays, rien ne semble pouvoir impacter la réussite des réveillons à venir. Tout semble pouvoir attendre, même la présentation de la réforme des retraites a été repoussée au 10 janvier. Il ne faudrait pas gâcher les fêtes...