Le télétravail sous haute tension

Le télétravail sous haute tension

Il y a ceux qui en sont adeptes, d’autres qui le subissent et il y a les antis purs et durs ! Le télétravail est aujourd’hui au cœur des débats. Quasi inexistant avant la crise sanitaire, à peine 8 % des entreprises l’avaient mis en place à en croire les chiffres fournis par l’ANDRH (Association des directeurs de ressources humaines) avant le début de l’épidémie, il a concerné du jour au lendemain près de cinq millions de collaborateurs à travers l’Hexagone avant de connaître une légère décrue à la rentrée. «Le télétravail se doit d’être préparé et encadré. Aujourd’hui se pose bon nombre de questions sur l’accès à une bonne connexion chez le collaborateur, la sécurisation des données sans parler du management plus que délicat en distanciel», assure bon nombre de dirigeants de TPE et PME pointant du doigt cette aujourd’hui nécessaire et tout simplement vitale transition digitale. Avec l’augmentation constante de la propagation de la Covid-19 et une carte de France qui ne cesse jour après jour de virer au rouge écarlate, le télétravail s’impose comme un geste barrière comme un autre au même titre que les confinements nocturnes mis en œuvre dans de nombreux départements (dont la Meurthe-et-Moselle) via les couvre-feux. Le 16 octobre dernier un nouveau protocole en matière de télétravail est publié par le ministère du Travail visant à inciter les entreprises à le mettre en œuvre. Il est demandé aux entreprises «de fixer un nombre minimal de jours de télétravail par semaine pour les postes qui le permettent» mais également «d’adapter les horaires de présence afin de lisser l’affluence aux heures de pointe.» Tout cela doit être mis en œuvre après des concertations sociales. Des négociations autour d’un nouvel accord national interprofessionnel devraient débuter le 3 novembre entre les organisations syndicales et patronales. Si du côté des organisations représentant les salariés, on penche plus sur le fait de revoir le cadre juridique du télétravail, du côté des entreprises tout le monde espère avoir la latitude et la souplesse nécessaires pour s’organiser. La grande question latente demeure si le télétravail va dans les jours à venir être tout simplement imposé, du moins pour les métiers qui le peuvent. La chose n’est pas à exclure. Il a été la norme pendant le confinement, il pourrait bien le redevenir.