Financement
Le start-up studio lillois Sparkling Partners lève 5 millions d’euros
Ayant créé plus d'une vingtaine de sociétés innovantes depuis 2014, le start-up studio lillois Sparkling Partners vient de procéder à une nouvelle levée de fonds, destinée à accélérer son développement. La Région des Hauts-de-France a participé à l’opération en fournissant une avance remboursable de 1 million d’euros.
Le modèle des start-up studio a décidemment la cote dans les Hauts-de-France. Tandis que le canado-lillois Alacrité va prochainement s’atteler au lancement d’un deuxième fonds, Sparkling Partners vient de boucler un nouveau tour de table. Fondée en 2014 par Martin Toulemonde (ex Chronodrive), Jean Derreumaux (ex ETO) et Charles Perrard (ex A.T. Kearney), cette société basée à Lille et Paris a collecté à cette occasion 5 millions d’euros. Objectif de cette levée : la création d’une dizaine de nouvelles entreprises innovantes d’ici trois ans.
Aucune cession réalisée à ce jour
Depuis ses débuts, Sparkling Partners indique avoir donné naissance à « plus d’une vingtaine de sociétés innovantes » dans les domaines de la santé connectée, de l’internet des objets (IoT), de l’agriculture, du e-commerce et du retail, de la réalité virtuelle ou encore du marketing digital. Parmi elles figurent notamment l’AgriTech Javelot qui, pour concevoir ses capteurs de surveillance du stockage des céréales, a levé 10 millions d’euros cet été, et la MedTech Newcard, qui vient de faire entrer Ramsay Santé à son capital. Or, après avoir injecté dans l’ensemble de ses participations près de dix millions d’euros, le start-up studio se trouvait face à un tournant. «Compte tenu de la maturité de notre portefeuille, qui se développe du reste très bien, nous n’avons à ce jour toujours pas réalisé de cession, informe Martin Toulemonde. Dès lors, nous avions deux solutions : soit nous attendions d’en réaliser pour pouvoir réinvestir le produit dans le lancement de nouveaux projets, au risque de passer à côté d’opportunités, soit nous levions des fonds dès maintenant pour continuer d’avancer». C’est finalement cette seconde option qui a été arrêtée.
Douze actionnaires
Ce chantier a été engagé il y a six mois environ, et mené intégralement en interne par les dirigeants qui en maîtrisent parfaitement les rouages. De fait, Sparkling Partners a déjà accueilli à son capital plusieurs investisseurs au fil de levées successives, dont le fonds d’investissement régional Finorpa et des entrepreneurs de renom comme Thierry Petit, co-fondateur de Showroomprivé, et Pierre de Perthuis, co-fondateur de Financière de Paiement électronique et ancien responsable marketing de Compte Nickel. Les dix actionnaires existants ont ainsi été rejoint il y a quelques jours par un investisseur privé, dont l’identité est restée confidentielle, ainsi que par un autre fonds régional, le Groupe IRD. Pour ce dernier, l'investissement dans un start-up studio constitue une première. "Répondant à la même logique que la récente prise de participation d’EC-Tech - dont le Groupe IRD est actionnaire - dans Euratechnologies, cette opération reflète notre volonté de mieux appréhender les nouveaux modèles économiques et technologiques d'une part, et de créer des synergies croisées entre les entreprises que nous avons en portefeuille et les start-up d'autre part", témoigne Thierry Dujardin, son directeur général. Les deux partenaires de Sparkling Partners ont apporté 4 millions d’euros. Ce ticket, qui représente moins de 10% du capital de la société, a été complété par une avance remboursable fournie par la Région des Hauts-de-France. D’un montant de 1 million d’euros, cette aide s’étend sur une durée de six ans.