Le spécialiste de la boîte automatique sait s’exporter
La Société de transmissions automatiques (STA) a ouvert ses portes au public le 17 septembre dernier. L’occasion pour cette entreprise qui fabrique les boîtes de vitesse automatiques du constructeur automobile Renault de démontrer l’étendue de son savoir-faire.
La Société de transmissions automatiques (STA) fête cette année ses 45 ans d’existence et cet anniversaire valait bien une opération portes ouvertes. Cette dernière s’est déroulée le 17 septembre. «Nous le faisons en général tous les quatre à cinq ans. On note une grosse envie du personnel de faire découvrir l’entreprise à leurs proches. D’ailleurs, 120 des 500 salariés se sont portés volontaires pour animer et encadrer cette journée. Ils ont à cœur d’évoquer les spécificités de leur profession», précise Olivier Naveaux, responsable de la communication. Pierre Gilbert, dans son mot de bienvenue, a insisté sur cet aspect et cet attachement à la société : «Chacun est pleinement intégré dans le projet d’entreprise. Nous sommes 500 et chacun, de sa place, contribue au développement de notre beau site. Solidarité, professionnalisme, rigueur et passion… : avec ces valeurs communes, chaque jour, nous renforçons la compétitivité du site et son attractivité.»
Cette journée portes ouvertes a été mise à profit pour montrer l’étendue du savoir-faire de la STA, devenue une référence mondiale dans son domaine d’activité. Une application audio-guide a même été réalisée en la circonstance, celle-ci pouvant être consultée par toute personne lambda qui souhaiterait comprendre le fonctionnement de l’usine.
Implantée sur la zone industrielle de Ruitz, la STA a marqué de son empreinte le territoire. Elle a accompagné la dynamique de la reconversion minière, une époque où l’Etat français misait sur la filière automobile pour assurer le renouveau industriel du Nord et du Pas-de-Calais. En 1971, STA démarrait la production des boîtes de vitesse automatiques et, 45 années plus tard, on comptabilise pas moins de 3,2 millions de boîtes sorties des chaînes de montage ruiteloises pour le compte de Renault, équipant la R16 jusque, désormais, le Duster ou la Megane .
Améliorer constamment les process. La STA exporte la totalité de sa production vers des marchés aussi variés que le Brésil, Russie ou encore l’Iran. La demande est telle que les lignes tournent à plein régime toute l’année. Au fil du temps, les procédés de production ont été améliorés, la robotisation des chaînes a été accrue. «Nous veillons à optimiser la fabrication, cela notamment pour éviter les gestes inutiles des opérateurs.» L’ingénierie constitue un élément essentiel au sein de la STA. L’entreprise évolue dans un domaine de haute précision, les pièces sont conçues et découpées au micron près et mieux vaut éviter que la poussière et autres micro-souillures ne viennent s’immiscer dans les phases d’assemblage et de fabrication. Par conséquent, des systèmes ingénieux de protection de pièces ont été inventés. Entreprise citoyenne, la STA est également ouverte sur le monde extérieur, elle accueille ainsi des écoles et des stagiaires. Elle se soucie également de son environnement : depuis 1997, elle a développé une forte culture environnementale, faisant office de précurseur en matière. «Nous recyclons 100% de nos déchets. Nous récupérons même les huiles de coupe», souligne Olivier Naveaux. Toute la journée, les visiteurs ont défilé, preuve que l’industrie continue d’intéresser. À la STA, industrie rime avec innovation et modernité.