Le SMAGE Aa fait le TRI
Deux mois de pluies quasiment ininterrompues ont capté l’attention des élus du Syndicat mixte pour l’aménagement et la gestion des eaux de l’Aa (SMAGE Aa), réunis en conseil le 10 février dernier à Longuenesse. Les inondations ne touchent certes pas le territoire mais les champs sont saturés d’eau et le printemps pourrait être compliqué pour les agriculteurs. Le SMAGE accompagne les exploitants à travers des aménagement paysagers et hydrauliques qui aident à la maîtrise des ruissellements sur les parcelles agricoles et luttent contre l’érosion des sols. Ainsi, des «ouvrages en saules dans les passages d’eau» sont réalisés et retiennent la terre. Seulement 20% du coût de ce type d’ouvrage reste à la charge de l’exploitant, le reste étant pris en charge par le SMAGE Aa. Une convention a été signée avec la communauté de communes du canton d’Hucqueliers et environs (CCCHE) qui prend en charge les 20% normalement demandés à l’agriculteur. «L’entretien de l’ouvrage reste à la charge de l’exploitant», a cependant prévenu le président du SMAGE Aa, Christian Denis. L’assemblée s’est également prononcée sur le schéma des Territoires à risques importants (TRI) relatif aux risques d’inondations, qu’il a vigoureusement rejeté. «Nous avions été oubliés par la préfecture dans l’élaboration du TRI ! Seconde stupéfaction après avoir découvert la proposition de l’Etat dont la cartographie n’était pas acceptable. Celle-ci va être revue. L’Agglomération de Saint-Omer a aussi refusé ce TRI» a expliqué le président. Le SMAGE craint la portée juridique de cette cartographie qui, pour l’instant, n’est pas opposable à un tiers. Le SMAGE Aa a examiné son budget annuel qui, en 2013, portait sur 2,3 millions d’euros dont 352 000 euros en investissements. Cette année, la hausse est conséquente avec 982 000 euros en fonctionnement et 2,5 millions en investissements.