Le sherpa nordiste témoigne et appelle aux candidatures pour 2016

Jean-Marc Barki, PDG de l’entreprise Sealock près de Lens, vient tout juste de rentrer d’Istanbul où se tenait le G20 des Jeunes Entrepreneurs, du 7 au 9 septembre 2015 derniers. Une expérience unique qui devrait séduire les entrepreneurs de la région pour la prochaine session 2016.

Istanbul
Istanbul
D.R.L. Zeeraerd

Délégation française au G20.

Notre dirigeant nordiste est encore dans l’enthousiasme, quelques jours après son retour de Turquie : «C’était magique, enrichissant. On n’est pas dans la langue de bois, on est véritablement dans le partage.» Il faut dire que pendant trois jours, 400 Jeunes Entrepreneurs du monde entier se sont croisés, ont pris des contacts, partagé des expériences et travaillé sur des sujets bien précis. Pour la France, c’était une délégation de 35 entrepreneurs, emmenés par l’association Citizen entrepreneurs et deux sherpas : Jean-Marc Barki et l’entrepreneur Ronan Pelloux de la société parisienne CREADS.

Pour une TVA unique. Depuis sept ans, cet événement mondial réunit à chaque fois, deux mois avant le G20 politique, des chefs d’entreprise sélectionnés qui remettent ensuite aux chefs d’État une charte pour relancer la croissance et l’emploi. Cette année, ils ont travaillé sur «la culture entrepreneuriale». Jean-Marc Barki attire l’attention sur différents points de cette charte 2015 : «Nous militons pour une harmonisation fiscale par continent, notamment en Europe − avec, pourquoi pas, une TVA unique −, pour faciliter les échanges et réduire les distorsions de concurrence. Il faut aussi encourager l’enseignement de la culture de l’entrepreneuriat dès le plus jeune âge à l’école. Et nous souhaitons en France une simplification de notre Code du travail et de ses 3 689 pages !» Quel souvenir marquant garde-t-il de ces trois jours ? «Nous avons fait des rencontres d’entrepreneurs formidables, étrangers et français, installés en Turquie. Et je ne peux oublier le moment où l’État turc a rendu hommage à notre délégation française en souvenir des attentats parisiens de janvier 2015.»  

Appel à candidatures. Post-G20, la mission de Jean-Marc Barki n’est pas terminée. Cette charte sera également remise au gouvernement français dans les prochains jours, notamment aux différents ministres de tutelle : Laurent Fabius, Emmanuel Macron et Myriam El Khomri. L’idée est poursuivre une action de lobbying en France sur ses sujets. «Si des entrepreneurs souhaitent partager leur avis sur ces thèmes de travail, ils peuvent m’envoyer des tweets à @JeanMarcBarki.» Par ailleurs, «je vais garder contact avec les différents membres de la délégation, mes homologues sherpas étrangers et, pourquoi pas, repartir l’année prochaine en Chine si on me le demande.» Peut-on espérer voir des entreprises nordistes faire partie de la délégation française en septembre 2016 à Shanghai ? Notre sherpa précise les modalités : «Il faut avoir moins de 45 ans, diriger une entreprise de plus de trois ans d’existence, dégager un chiffre d’affaires supérieur à 1 million d’euros, avec une capacité d’export, et, surtout, avoir envie de partager son expérience d’entrepreneur.» Les candidatures sont à déposer dès janvier 2016 sur le site de Citizen entrepreneurs. «Les candidats nordistes peuvent également prendre contact directement avec moi s’ils le souhaitent», conclut Jean-Marc Barki.

La charte 2015 du G20 des Jeunes Entrepreneurs (disponible sur le site de Citzen-Entrepreneurs.com

  • Soutenir la promotion de l’entrepreneuriat et mettre en place le suivi de l’impact de cette nouvelle culture.
  • Soutenir des mesures pour encourager l’enseignement de la culture de l’entrepreneuriat.
  • Avoir une fiscalité qui soutienne l’entrepreneuriat.
  • Réformer les règles de régulation pour encourager la mobilité internationale des entrepreneurs.
  • Proposer un cadre légal stable pour encourager la culture entrepreneuriale et un cadre juridique simplifié.
  • Encourager la collaboration entre les PME et les grands groupes. 
  • Examiner et considérer les recommandations du plan d’actions suite au G20 YEA 2014 de Sydney pour réduire le chômage des jeunes.
  • Développer une infrastructure digitale et de services pour favoriser la croissance et l’innovation.