Formations dispensées par le Series Mania Institute
Le secteur de l’audiovisuel en recherche de main-d’oeuvre
Le secteur de l’audiovisuel dans les Hauts-de-France se porte bien, avec plus de 1 000 jours de tournage en 2023. Pourtant, ce dernier manque de main d’œuvre et de personnes qualifiés. Series Mania Institute, basé à Lille, tente de remédier au problème en formant des jeunes aux différents métiers en lien avec les séries.
Les séries et le cinéma font toujours rêver. Les salles retrouvent quasiment leur niveau de fréquentation d’avant Covid et le nombre de plateformes permettant de regarder des séries et des films à la maison n’a jamais été aussi important. Pourtant, le secteur de l’audiovisuel peine à recruter. Selon les entreprises, 46% des embauches sont compliquées à réaliser, alors que dans le même temps, entre 2019 et 2023, le nombre d’offres d'emplois a augmenté de 12,6% au niveau national. Au niveau régional également, les emplois sont présents, mais un grand nombre de professions de l’audiovisuel sont en tension, notamment celles de maquilleur, régisseur ou encore scénariste.
Les
chiffres concernant ces métiers en tension restent complexes à
obtenir car, indique Sarah
Niravong de
France Travail, «ce
sont des professions de réseaux»,
donc le recrutement et les entretiens se font via le bouche-à-oreille,
et France Travail n’a pas forcément de vision claire dessus. Mais
en ce qui concerne la
raison du
manque
de professionnels, elle
est assez simple : il n’y a pas assez de personnes formées à
ces métiers.
Du soutien à la formation
Pour pallier cela, de nombreuses écoles se sont créées, comme à Lille avec Series Mania Institute, qui forme 20 jeunes chaque année à différentes professions de l’audiovisuel, avec une spécialisation en lien avec les séries. Les jeunes en formation au sein l'établissement participent à des stages durant l’année et réalisent aussi une série, qui leur sert de carte professionnelle afin de débuter dans le métier. Le renouvellement des différentes professions du secteur est ainsi facilité.
C’est
pour cela que l’institut est en partenariat avec France
Travail et l’AFDAS, notamment avec le programme Tremplin. Il réunit des
jeunes entre 18 et 25 ans, qui souhaitent se former aux métiers de
l’audiovisuel alors qu’ils n’ont pas forcément d’apprentissage préalable
dans ce domaine.
Après une année de travail et de formation
professionnelle, les stagiaires peuvent se lancer dans le monde
professionnel ou alors continuer dans les études avec des BTS ou
d’autres formations de ce type. Les stagiaires sont donc lancés dans le
monde de l'audiovisuel et cela permet aussi de renforcer le secteur par
ce biais, en plus d'avoir déjà des liens avec l'AFDAS et France Travail.
Ainsi,
France Travail «accompagne
les structures audiovisuelles et les intermittents depuis trois ans
déjà»,
comme le souligne Sarah Niravong, de la structure France Travail.
L’objectif de l'ex-Pôle Emploi est d’avoir un rôle
d’accompagnement, de visibilité et de présentation de ces
professions aux jeunes de la région Hauts-de-France, en plus de leur
donner un soutien financier et de mettre en relation les jeunes en
recherche d’emploi ou en formation avec les professionnels du
métier.
Du
côté de l’AFDAS, l’objectif avec les jeunes est de leur donner
des offres d’emploi et de formation, et qu'elles soient faites sur
mesure, dans le meilleur des cas, pour les demandeurs d'emploi afin de leur
donner les meilleures chances de s’épanouir.
Une région qui compte pour le secteur audiovisuel
Car les entreprises ne manquent pas dans la région. Selon Maryline Humetz, de l’AFDAS, il y en 368, soit une hausse de 34% depuis l’année 2016. Et la région attire toujours plus. En plus de la série à succès de TF1 HPI, tournée dans le Nord, en 2023, il y a eu plus de 1 000 jours de tournage, série et cinéma confondus.
Les Hauts-de-France représentent donc un bassin d’emplois prometteur, qui peut encore évoluer et s’accentuer, mais uniquement si les structures audiovisuelles travaillent ensemble, comme l’explique Pierre Ziemniak, directeur des programmes de Series Mania Institute. «Seul, on ne peut pas y parvenir. On doit le faire ensemble pour faire de la région une référence nationale et internationale». Et les futurs studios de Tourcoing doivent également aider à placer la région dans le haut du classement des places fortes de l’audiovisuel français et international.