Le SCOOP Grand Lille, ça tourne !

Après 25 ans passés en terre angevine, le Festival du Scoop et du Journalisme devient en migrant à Lille le SCOOP Grand Lille, festival européen du journalisme. Son créateur et président Alain Lebouc est ce vendredi à la Cité des Echanges pour présenter devant le Comité Grand Lille le cadre partenarial et le préprogramme de cette 26e édition dont le thème est “Révolution numérique… Révolution journalistique ?”

Alain Lebouc, ingénieur chimiste et chercheur au CNRS, est, avec son épouse Danielle et quelques amis, l’initiateur du Festival du SCOOP.
Alain Lebouc, ingénieur chimiste et chercheur au CNRS, est, avec son épouse Danielle et quelques amis, l’initiateur du Festival du SCOOP.

Alain Lebouc, ingénieur chimiste et chercheur au CNRS, est, avec son épouse Danielle et quelques amis, l’initiateur du Festival du SCOOP.

Alain Lebouc, ingénieur chimiste et chercheur au CNRS, est, avec son épouse Danielle et quelques amis, l’initiateur du Festival du SCOOP.

La Gazette : L’édition 2011 du Festival du SCOOP se déroulera à Lille du 2 au 10 décembre. Quelle a été la genèse de ce Festival ?

Alain Lebouc : L’idée de ce festival remonte à 1985 pour une première édition en 1986. Avec mon épouse et une bande d’amis, nous pensions que, pour pouvoir bien juger les journalistes, il faut mieux les connaître, leur donner un espace où rencontrer le public pour des débats intenses sur des thèmes de société, nous en sommes à 125 depuis l’origine. Nous avons réussi à intéresser un public très captif qui, à la vue d’une photo, l’écoute d’un reportage, la lecture d’un texte, prend désormais du recul. Dès l’origine, le festival a été bien accueilli par la profession et a réussi sa montée en puissance.

Ce qui fait la renommée du festival, c’est la qualité de son palmarès, la seule chose qui demeure. Les organisateurs ne prennent jamais parti, le palmarès, c’est l’affaire des jurys. L’autre force du festival, c’est sa totale gratuité, aucun journaliste, aucun présentateur des soirées et des débats n’est payé, même le catalogue est donné, et… son absence de déficit. Dans le détail, le festival, c’est un mélange des genres, avec des expositions de photojournalisme, des débats autour de sujets de société qui impliquent le journalisme – cette année, le thème du festival, “Révolution numérique… Révolution journalistique ?”, est particulièrement d’actualité – et bien sûr, le concours réservé aux professionnels de l’information avec notamment le prix de la meilleure Une que Nord Eclair a remporté en 2000 et le Grand Prix Jean-Louis Caldéron. Le Festival, c’est aussi, depuis une dizaine d’années, le prix de la Maison d’arrêt attribué par les détenus qui, pour regarder énormément la TV et de documents vidéo, sont aussi très critiques. Cette année, c’est la maison d’arrêt de Douai qui sera actrice de ce prix.

Pourquoi avoir quitté la “douceur angevine” pour Lille ?

 Le festival a 25 ans, nous nous sommes engagés à lui donner un nouvel élan. Pour cela il lui faut être dans une région économiquement très forte, avec une école de journalisme sur laquelle pouvoir s’appuyer, sur un bassin de participants, spectateurs et visiteurs, important, mais également avec l’avantage d’être transfrontalier et proche de la Belgique – nous avons déjà travaillé avec la RTBF… Ce que je veux, c’est un nouveau départ, pas prendre la place de quelqu’un, mais fédérer pour offrir une nouvelle possibilité de rencontrer, écouter des journalistes, voir des images. Notre volonté, c’est toujours la pédagogie de l’information, en essayant de donner un “nouvel écrin aux bijoux du journalisme.

 Quel accueil avez-vous reçu à Lille ?

 Depuis la présentation globale du festival il y a déjà un an et demi, l’accueil que nous avons reçu est exceptionnel, la mobilisation est réelle, de Philippe Vasseur, président du Comité Grand Lille, à Daniel Deloit, directeur général de l’ESJ, à Jean-Pierre Guillon, président d’Entreprises et Cités et tant d’autres, nous rencontrons beaucoup d’acteurs régionaux qui nous font part de leur intérêt. Notre message est fort : la décision de faire le SCOOP à Lille est irrévocable. Marie Drucker a accepté de parrainer cette année le festival, la soirée d’ouverture se déroulera à la Cité des échanges à Marcq-enBaroeul, la 26e Nuit du SCOOP au Théâtre du Casino Barrière et notre désir est de mailler le territoire en étant présent dans différents lieux de la région y compris au-delà de la frontière… Il ne peut être question de faire un simple copier-coller d’Angers à Lille, même si ce n’est pas facile à monter. Déjà plusieurs entreprises lilloises nous aident et sont prêtes à créer des événements pendant le festival. Nous en sommes au préprogramme. Le programme détaillé sera présenté en septembre. Notre souci est de pouvoir faire les choses correctement, sans brillance excessive, en réussissant cette première année sans faire de déficit pour pouvoir rééditer le festival en 2012. Le budget de la manifestation est de l’ordre de 280 000 €. Il faut donc qu’il soit aidé. Nous sommes mobilisés pour que cette 26e édition soit une réussite. Les professionnels venaient à Angers parce qu’ils aimaient Angers. Les faire venir à Lille et aimer Lille avec l’ESJ, c’est notre objectif et notre volonté.