Le salon "Made in Hainaut" en porte-drapeau
Lors de la réunion de l’agence, les bons chiffres du 2è salon MIH ont été notamment soulignés… Aujourd'hui, 112 entreprises sont représentées dans cette association, fer de lance du développement économique de la Porte du Hainaut.
Porte du Hainaut développement est une association présidée par Alain Bocquet (voir ci-contre), avec pour vice-présidant Jean-Michel Hiolle, chef d’entreprise bien connu du territoire. Elle a été créée en 2002, un an après la communauté d’agglomération de la Porte du Hainaut (46 communes de l’Amandinois, du Denaisis et de l’Ostrevent). Ses buts : assurer des missions de promotion du territoire, de commercialisation (l’offre de parcs d’activité et d’immobilier d’entreprises), d’accompagnement de projets (extension, implantation), d’animations (petits déjeuners à thème, visites, etc.)…
Animée par une petite équipe, l’agence, intimement liée à la CAPH, veut aussi être un lieu d’échanges et de réflexions. Aussi, 112 entreprises (dont cinq nouvelles) y adhérent. Son budget 2016 sera de 221 000 euros avec des recettes provenant principalement de la CAPH (136 000), des communes (34 000), des entreprises (20 000) et de mises à disposition de moyens ou de personnels (28 000).
Retours positifs. Une partie de l’assemblée a été consacrée au salon “Made In Hainaut” des 28 et 29 mai derniers. Il s’est tenu sur l’ex-site minier, devenu Arenberg Creative Mine, où la CAPH et son agence, organisatrice de ce MIH, ont leur siège. Tout naturellement, c’est la nouvelle salle, le Léaud, qui a accueilli la réunion. Fin septembre, Costa-Gavras, était venu au même endroit présider l’inauguration de la première tranche de travaux de la nouvelle “fabrique à images”.
Les chiffres de la deuxième édition du MIH (après celle de 2013) sont flatteurs : 228 exposants (contre 120 à la 1re édition) ; 3 203 “visiteurs uniques” (contre 1 381), à 92% du Nord- Pas-de-Calais-Picardie ; 184 stands (contre 107) sur 2 500 m2.
Dans le “top 5”. Alain Bocquet, président de l’agence, a rappelé que l’idée de ce salon était née il y a quatre ans. Du constat que les déplacements à sept ou huit salons par an n’avaient que peu de résultats et qu’il valait mieux en organiser un chez soi et limiter les “sorties” à des rendez-vous ciblés. Il voit plusieurs intérêts à ce salon : le territoire se retrouve, fait sa promotion et des entreprises y font des affaires. Olivier Delattre, directeur du pôle économique de la CAPH, a donné des chiffres : les speed-meetings ont fait un bond de 170% et concerné 58 sociétés (contre 21 en 2013). Il a noté l’entrée du salon dans le “top 5 des salons professionnels régionaux” et salué les retours en termes de satisfaction, ainsi que la présence d’entreprises innovantes… Parmi les déceptions : la faible représentation de l’agroalimentaire, de la santé et du monde universitaire. Ce salon a trouvé son rythme : tous les deux ans. Le prochain sera donc en mai 2017. Des améliorations seront proposées : une nocturne le jeudi soir, un nombre de 250 stands pas plus, moins de conférences-ateliers…
Bilan de l’agence. Lors de la réunion, les parcs d’activité et projets immobiliers neufs ou de seconde main ont été passés en revue. Parmi les indicateurs de l’activité de l’agence en 2015 : 39 implantations, 14 dossiers en attente, 23 contacts en cours de négociation. Dans les projets 2016 : refonte de la politique d’aides de la CAPH, accompagnement RH des PME, conventions de requalification avec l’Etablissement public foncier pour les “bâtiments privés diffus” ; participation fin février au Batibouw, à Bruxelles, le plus grand salon belge de la construction, de la rénovation et de l’aménagement pour professionnels, ainsi qu’au salon de l’immobilier d’entreprise à Paris (le SIMI) en fin d’année. Une présence accrue sur Internet et dans les réseaux sociaux a été annoncée.
Plus d’infos sur www.agence-porteduhainaut.com et sur www.agglo-porteduhainaut.fr
Le président veut mieux vendre le territoire
Alain Bocquet, maire PCF de Saint-Amand-les-Eaux, président de la CAPH et de l’agence Porte du Hainaut développement, a conclu l’assemblée en incitant à plus de pragmatisme en matière de tourisme, de commerce, d’emploi… Et fait ainsi écho aux propos du nouveau sous-préfet, Thierry Devimeux, qui avait, lui, ouvert la réunion. “Arenberg Creative Mine n’est pas un supplément d’âme mais un outil moderne, un étendard du développement économique“, a-t-il d’abord précisé. Il a rappelé qu’un restaurant était prévu ainsi qu’un lieu d’accueil pour les start-up. Il a dit que le tourisme allait “glisser au service économique” et rappelé les atouts du territoire, pas assez “vendus” à l’extérieur : la station thermale, Arenberg Creative Mine, Pasino… Il a annoncé des rapprochements avec Tournai, Pairi Daiza et le prince Charles-Antoine de Ligne (pour un projet de parc de loisirs nature et sports à Antoing)…
Autres infos : l’entrée du commerce dans les compétences de l’Agglo et des souhaits d’expériences à Denain et Saint-Amand-les-Eaux. “L’ennemi du petit commerce, a-t-il dit, ce n’est plus la grande surface mais le e-commerce.” En matière d’insertion et d’emploi, il a estimé que face aux entrepreneurs, il y avait trop de structures et qu’il fallait faire preuve d’intelligence et d’efficacité. Le sous-préfet, Thierry Devimeux, avait, pour sa part, livré des extraits de son “rapport d’étonnement”, terme officiel qui a beaucoup amusé Alain Bocquet. Pour le représentant de l’État, les grands comptes et leurs sous-traitants mériteraient davantage de “marketing territorial” et une meilleure visibilité. Il a aussi estimé que le classement à l’UNESCO n’était pas utilisé par les acteurs économiques et que les TPE et PME n’étaient pas mises sur le devant de la scène. “Leurs besoins ne sont pas les mêmes que ceux des grands comptes.” Il a enfin dit que si les dépenses de l’État étaient à la baisse, les entreprises, notamment les grands comptes, ne maîtrisaient pas encore les subtilités de la commande publique.