Le réseau EVA a dévoilé le bilan du CEP de l’année 2021

«L’équipe mise en place pour le projet est une Dream Team !» François Pélissier, président de la CCI Grand Nancy Métropole Meurthe-et-Moselle, admire le travail fourni par les partenaires du CEP (Conseil en évolution professionnelle). Après une année 2020 marquée par la crise sanitaire, le CEP a réussi à se structurer pour offrir, aux salariés indépendants du Grand Est, une prestation de qualité. Le réseau EVA, mandaté par France Compétences, a su s’adapter face, notamment, à la création de nouveaux outils. Le 6 mai dernier, les collaborateurs du CEP ont tiré le bilan de l’année 2021. Pour mémoire, le CEP est un dispositif porté au niveau national par France compétences et proposant un accompagnement gratuit, personnalisé et ouvert à tous pour faire le point sur son avenir professionnel. Dans différentes régions, France compétences a sélectionné des opérateurs chargés de délivrer ce service aux salariés du secteur privé et aux indépendants. En Grand Est, cette mission est assurée par CCI Formation EESC. Carole Grandjean, députée de Meurthe-et-Moselle, Emmanuelle Girault, responsable de projet Territoires et Partenariats chez France compétences, Zohra Amara, directrice de projet CEP Grand Est, Jacques Triponel, directeur régional de l’APEC Grand Est, Rachel Zairi, déléguée territoriale OPCO Santé Grand Est et Lionel Lemaire, directeur général de Transitions Pro Grand Est étaient présents pour témoigner. Le CEP se revendique comme un service de proximité et à l’écoute. Dans la région, c’est 50 sites répertoriés.

Des chiffres en nette progression dans le Grand Est

En 2021, 10 900 salariés, dont 61 % de femmes, ont bénéficié du projet contre 7 459 en 2020. Une augmentation de 3 441 bénéficiaires. 94 % sont satisfaits des services proposés par le CPE. Presque la moitié des personnes qui ont sollicité le CEP ont voulu changer de métier ou de secteur professionnel. «Ce programme représente un bien commun qui a du sens», affirme Lionel Lemaire. Les moyens déployés, afin d’assurer un service accessible à chacun, permettent au réseau d’être réactif. Un premier rendez-vous est trouvé dans un délai de 11 jours. «Ce programme est très utile et mérite, malgré cette évolution positive, d’être davantage connu», s’accordent à signaler Carole Grandjean, rapporteure sur la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel, et Zohra Amara. «Seulement 37 % des cadres ont entendu parler du CEP», ajoute Jacques Triponel. Parmi les prestataires, 39 % ont découvert le service par des actions de communication et 38 % par des partenariats. Les domaines d’activité les plus représentés sont la Santé-social et le Commerce avec respectivement 21 % et 18 % des clients. Parmi ces 10 900 travailleurs, 93 % sont en contrat en durée indéterminée et 97 % sont salariés du privé. 39 % des bénéficiaires sont âgés entre 36 et 45 ans et 34 % font partie de la tranche des 46-55 ans. Parmi les 10 900 prestataires, 36,3 % des bénéficiaires ont un niveau baccalauréat ou inférieur. Tous les voyants sont au vert. En 2022, l’objectif est de maintenir ces bons résultats. Reste encore à faire (re)connaître le dispositif.

Max RAGAZZI