Le ralliement de l'ex-patron de Frontex, "un atout pour la crédibilité" du RN selon Bardella

Jordan Bardella a considéré lundi que le ralliement de l'ancien directeur de Frontex Fabrice Leggeri, à la liste qu'il doit diriger pour les élections européennes "est un réel atout pour la crédibilité et la mise en œuvre future de notre...

Le président du RN Jordan Bardella (d) et l'ancien patron de l'agence de l'UE Frontex, Fabrice Leggeri, lors d'une visite à un poste frontière entre la France et l'Italie, le 19 février 2024 à Menton, dans les Alpes-Maritimes © Nicolas TUCAT
Le président du RN Jordan Bardella (d) et l'ancien patron de l'agence de l'UE Frontex, Fabrice Leggeri, lors d'une visite à un poste frontière entre la France et l'Italie, le 19 février 2024 à Menton, dans les Alpes-Maritimes © Nicolas TUCAT

Jordan Bardella a considéré lundi que le ralliement de l'ancien directeur de Frontex Fabrice Leggeri, à la liste qu'il doit diriger pour les élections européennes "est un réel atout pour la crédibilité et la mise en œuvre future de notre projet migratoire", lors d'un déplacement commun à Menton (Alpes-Maritimes).

Le président du RN et l'ancien patron de l'agence de l'UE chargée du contrôle des frontières se sont rendus dans un poste-frontière entre la France et l'Italie.

"Fabrice Leggeri vient apporter une plus-value, ses compétences et son expérience de haut fonctionnaire et de grand serviteur de l’État à nos côtés", a estimé M. Bardella à propos de l'énarque et normalien âgé de 55 ans, qui doit occuper la troisième place sur la liste du parti à la flamme.

"Il y aura d'autres ralliements", "pas seulement pour faire des coups, mais parce qu'on construit aussi une crédibilité, un rassemblement et les conditions, demain, de l'exercice concret du pouvoir", a ajouté M. Bardella, dont la liste est créditée d'environ 28% d'intentions de vote dans les sondages, loin devant celle de la macronie, autour de 19%.

"Il faut que la sanction infligée à ce gouvernement, à sa politique migratoire notamment, soit la plus forte et la plus large possible", a exhorté Jordan Bardella, estimant que "ces élections européennes revêtent un enjeu de civilisation".

Lors de sa visite du poste frontière, l'eurodéputé sortant a notamment déploré l'organisation selon lui des "conditions de notre propre submersion", "avec la tyrannie à la fois des ONG et du droit européen", en prônant la restriction de "la libre circulation dans l'espace Schengen aux seuls ressortissants de l'Union européenne".

A quelques centaines de mètres, le militant du droit des migrants Cédric Herrou était venu protester contre sa venue et celle de M. Leggeri dans les Alpes-Maritimes, qualifiant le second d'"assassin" alors qu'il était régulièrement accusé par les ONG de tolérer des refoulements illégaux de migrants lorsqu'il dirigeait Frontex.

"Il en répondra devant une cour de justice: il va y avoir un dépôt de plainte, bien sûr", a prévenu M. Bardella, en désignant le militant comme un "multi-condamné en première instance", bien que M. Herrou ait été définitivement relaxé par la justice.

En privé, lundi, M. Leggeri s'est voulu moins véhément. "Je dis qu'il n'y a pas lieu", a-t-il répondu, interrogé sur les attaques de M. Herrou. "Avec les moyens de Frontex, à chaque fois qu'il y a eu besoin de faire du secours en mer, on l'a fait", a-t-il assuré.

34JR6PF