Le projet toujours prévu à l’horizon 2017

Il consiste à doubler la capacité du centre d’essais dédié aux connections des tubes servant aux forages et à l'exploitation. Le site prévu a été déplacé d’environ un kilomètre.

C’est au niveau du stade Ernest Labrosse, rue Anatole France, à Aulnoye-Aymeries, non loin des grands bureaux, que se ferait maintenant le centre d’essais. Le groupe Vallourec y dispose de cinq hectares.
C’est au niveau du stade Ernest Labrosse, rue Anatole France, à Aulnoye-Aymeries, non loin des grands bureaux, que se ferait maintenant le centre d’essais. Le groupe Vallourec y dispose de cinq hectares.
D.R.

C’est au niveau du stade Ernest-Labrosse, rue Anatole-France à Aulnoye-Aymeries, non loin des grands bureaux, que se ferait maintenant le centre d’essais. Le groupe Vallourec y dispose de cinq hectares.

Afin de tenir les délais de réalisation de son centre d’essais (de la R&D pour ses “connections VAM®“), le groupe Vallourec, qui disposait d’autres terrains à Aulnoye-Aymeries, a décidé de le déplacer géographiquement. Il ne se fera plus rue de Leval, en face du centre actuel trop petit, mais pas très loin de là, en bordure de la rue Anatole-France, au niveau du stade Ernest-Labrosse, entre les grands bureaux et les voies ferrées. Le secteur est pour l’instant en friche. Lors de l’annonce du projet, début 2014, un terrain avait été retenu, mais le groupe, confronté à la législation sur les espèces protégées (reptiles, oiseaux nicheurs et amphibiens), a décidé fin 2014 de déplacer le projet d’environ un kilomètre. Même s’il y a eu, là aussi, découverte d’espèces protégées…

Un des six centres de recherche. A Aulnoye-Aymeries, rappelons-le, se trouve l’un des six centres de recherche du groupe. Il comprend deux entités (représentant chacune 160 personnes). L’une fait de la recherche fondamentale sur les aciers ; l’autre, qui est concernée par le projet, réalise des tests et essais sur les tubes filetés et leurs connexions. Ces tubes servent au forage, au cuvelage et à l’exploitation dans le domaine du pétrole et du gaz, en mer ou sur terre. Des bancs d’essais permettent de tester grandeur nature et, dans des conditions extrêmes, les connexions.

Urgence stratégique. Début 2014, en présentant ce projet, les responsables avaient souligné l’urgence stratégique de doubler la capacité du centre dédié aux tests. A cela, trois bonnes raisons. D’abord, la raréfaction du gaz et du pétrole qui amène à creuser de plus en plus profondément, verticalement ou en biais, dans des sols soumis à des conditions extrêmes (mouvements sismiques, chaleur…). Ensuite, dans un contexte économique mondialisé et concurrentiel, les clients (les groupes pétroliers) sont devenus de plus en plus exigeants en termes de délais d’intervention, de livraison, de réalisation. Enfin, les risques d’accidents environnementaux et de récentes catastrophes écologiques ont rendu la législation internationale plus sévère. De nouvelles normes techniques sont apparues. La réduction des effectifs et les économies à réaliser ne doivent donc pas concerner, selon les responsables, ce projet qui conditionne l’avenir industriel du groupe.

Nouvelles machines déjà là. Comme l’explique Antoine Durand, nouveau directeur du centre de R & D dédié aux connexions VAM®, le projet a été déplacé sur un autre terrain qui fait aussi 5 hectares. Les futurs ateliers occuperont 7 000 m2 et les bureaux, 2 600 m2. Si un “travail d’optimisation des surfaces” a été entrepris, l’objectif, lui, n’a pas changé : il s’agit de doubler les capacités à l’horizon 2017. De nouvelles machines sont déjà arrivées et sont opérationnelles sur le site actuel.

Pour ces futurs locaux, le permis de construire a été déposé en juin dans les deux mairies concernées, Leval et Aulnoye-Aymeries. Si tout se passe comme prévu, explique Antoine Durand, une première pierre pourrait être posée fin 2015-début 2016. Le démarrage industriel devrait intervenir au cours du deuxième trimestre 2017, sans interruption de l’activité. Ce projet est toujours chiffré à 50 millions et doit générer la création de 95 postes (opérateurs, ingénieurs, techniciens…), avec priorité aux recrutements en interne.