Qu'est-ce que le salon inclusif auto-entrepreneurial ? 

Le salon inclusif auto-entrepreneurial est une initiative de Koala ME, que je dirige, et All Inclusive, entreprise d'insertion par le travail indépendant avec laquelle nous collaborons depuis mai 2021. L'idée est de centraliser tous les besoins des auto-entrepreneurs, que ce soit les institutions avec la présence de la Chambre de commerce et d'industrie, la Chambre des métiers de l'artisanat et l'Urssaf ; les outils avec Koala ME et My Alfred, plateforme d'économie collaborative présente en Normandie ; ou les services d'accompagnement à l'image de l'Association pour le droit à l'initiative économique (Adie) et le réseau d'accompagnement et d'aide à la création d'entreprise BGE. Il y aura également des assureurs et des banquiers. Ce salon est inclusif et s'adresse à tout un chacun. Il a lieu dans la salle de réception de Seine Innopolis, prêtée gracieusement par la Métropole Rouen Normandie. 

Pourquoi avoir lancé cet événement ?

Nous sommes partis du constat que les auto-entrepreneurs n'étaient pas forcément informés de leurs obligations.  Ce salon est fait pour que les auto-entrepreneurs puissent avoir des informations pertinentes sur la création de leur entreprise, sa gestion, mais aussi leurs droits et leurs devoirs. C'était aussi l'occasion d'organiser un événement local avec de nombreux acteurs qui proposent des solutions pour sécuriser ce parcours entrepreneurial. 

Vous avez cité quelques exposants, l'événement va également être rythmé d'ateliers...

Oui, les ateliers permettront à chaque exposant de se présenter aux participants de manière interactive. L'objectif est que chaque participant puisse identifier et repositionner les différents interlocuteurs et leurs fonctions. 

Quelle est l'évolution du statut d'auto-entrepreneur ? 

Le statut connaît une forte évolution depuis sa création en 2009. Aujourd'hui, on compte plus de 2 millions d'auto-entrepreneurs en France. Le statut a connu un "boom" avec l'essor des services de livraison comme Uber, mais aussi depuis la crise. En 2020, beaucoup de personnes se sont posées des questions sur leur vie professionnelle avec l'envie de travailler pour soi. L'auto-entreprise leur a permis de se lancer.

On dit de ce statut qu'il est simple à créer et à gérer, et plutôt temporaire, qu'en pensez-vous ? 

Il peut paraître simple, ce qui incite de nombreuses personnes à se lancer, mais il y a des particularités et des obligations. Comme la loi sur la facturation qui oblige la présence des mentions légales sur les devis et factures, cela fait partie du droit commun mais peu d'auto-entrepreneurs en sont informés au moment de la création de leur statut. C'est aussi un statut qui ne tient compte que du chiffre d'affaires. On prend en compte l'argent qui entre mais pas celui qui sort. Concernant le statut dit temporaire, il y a eu une modification en 2018 avec le doublement du plafond du chiffre d'affaires (passant de 82 800 euros à 170 000 euros pour les activités commerciales et de 33 200 euros à 70 000 euros pour les activités libérales et prestations de services, NDLR). Cela rend ce statut davantage pérenne et permet à des auto-entrepreneurs qui sont satisfaits de leurs revenus de ne pas passer à un autre statut moins avantageux. 

La première édition du salon dédié à l'auto-entreprenariat aura lieu jeudi 28 octobre à partir de 9h dans la salle de réception de Seine Innopolis à Petit-Quevilly, 72 rue de la République.