Aire-sur-la-Lys
Le port de plaisance, un nouvel atout pour le territoire
Le 17 mai dernier, le port de plaisance d’Aire-sur-la-Lys a été inauguré. Un nouvel aménagement à 5,3 millions d’euros qui valorise le tourisme fluvial du territoire. Un axe à fort potentiel encore peu exploité.
Sur le bassin des 4 faces d’Aire-sur-la-Lys, le port de plaisance est enfin là. Un projet très attendu par les élus locaux. «Depuis une quinzaine d’années, la ville d’Aire-sur-la-Lys et son ex-communauté de communes du Pays d’Aire voulaient construire ce port. Avec la fusion de nos intercommunalités, le projet est revenu à la charge», explique Joël Duquenoy, président du pays de Saint-Omer (CAPSO).
Depuis le 1er janvier, la communauté d’agglomération a confié la gestion du site à la Société publique locale de tourisme (SPL). Son objectif : faire du port de plaisance un lieu à la fois attractif pour les plaisanciers et pour les touristes. «On veut rendre le port le plus vivant possible et faire une belle saison», résume Aurélien Debacq, capitaine fluvial du port d’Aire-sur-la-Lys.
Accueillir un large public
Pour atteindre cet objectif, le port de plaisance a été pensé pour accueillir un large public. Les bateliers disposent d’une quarantaine d’anneaux pour l’amarrage de leurs embarcations, un ponton de 350 mètres... Les réservations pour les plaisanciers affichent déjà complet ces prochaines semaines. Parmi les quarante emplacements, dix sont dédiés à l’accueil de bateaux en escales. «Les premiers visiteurs sont venus de Dunkerque, de Bretagne, de Belgique», précise Joël Duquenoy.
Autre nouveauté : une capitainerie de 600 m2. «Nous pouvons y recevoir des touristes dans notre espace d’accueil ou encore notre bar», pointe Aurélien Debacq. À l’intérieur, des salles de réunions, de séminaires et de formation au permis bateaux sont mises à disposition. En ce qui concerne les activités touristiques, la SPL propose une nouvelle offre de balade fluviale avec la Croisière Merveilleuse et un service de location de vélos et trottinettes. «Le port est situé au cœur du tracé de l’EuroVelo 5 et de tout un réseau de pistes cyclables et de circuits de randonnées. C’est un véritable atout», atteste Jean-Claude Dissaux, maire d’Aire-sur-la-Lys.
Un endroit stratégique pour le territoire
Avec ce nouvel outil, la CAPSO veut renforcer la proximité et l’attractivité du territoire. «Après les inondations, nous avons besoin de rebondir. Et pour cela, nous devons nous orienter vers le tourisme fluvial et rayonner au-delà de nos frontières», ambitionne le président de l’agglomération audomaroise. Le site jouit d’une position stratégique de véritable carrefour entre le canal de Neufossé (vers Arques puis Dunkerque) et le Canal d’Aire (vers Béthune et la Deûle). «La gestion environnementale a été intégrée au projet. Le port s’inscrit dans la démarche Rev3», souligne Marie-Noëlle Delaire, vice-présidente en charge de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire de la région Hauts-de-France. Pour preuve, la capitainerie est une ancienne habitation rénovée. Des matériaux biosourcés comme la laine de bois ont été utilisés. Un écologue est intervenu pour préserver les espèces protégées…
Le projet à 5,3 millions d’euros a été subventionné par le département (750 000€), l’État (250 000€), la ville d’Aire-sur-la-Lys (500 000€), la Fédération départementale d’énergie (2 826€) la CAPSO (3 177 674€) et enfin la Région (659 500€).