Le Pôle Thermal s’inscrit dans une dynamique nouvelle

18 mois. C'est le temps durant lequel les curistes auront subi la fermeture des établissements thermaux. Avec les conséquences sur la santé que l'on devine : douleurs accentuées, perte de mobilité, troubles de la respiration, désocialisation. Avec en sus un retard de prise en charge des maladies chroniques. Cette période vient de se clore. Apaiser ses douleurs, mettre à distance ses allergies et retrouver une respiration fluide et légère : les curistes peuvent, depuis ce lundi 24 mai, renouer avec leurs soins thermaux en rhumatologie ou des voies respiratoires à la cure thermale Saint-Éloy d’Amnéville. Michel Baqué, président d’Arenadour, qui pilote les activités du Pôle Thermal depuis mars dernier, explique cette reprise : «Personnels soignants et d’accueil sont eux aussi ravis de reprendre leur activité professionnelle porteuse de lien social. Nous mettons tout en œuvre avec les équipes pour que les contraintes sanitaires ne perturbent pas le parcours de soins. Les curistes fidèles à l’établissement retrouveront leurs repères. Et nous planchons sur des actions en faveur de la relance de l’activité thermale.»

Vaccin ou test RT-PCR négatif impératif de moins de 72 heures

Le référentiel sanitaire du Haut Conseil de la Santé Publique publié ce 18 mai prévoit deux cas de figure pour accéder à une cure thermale de 18 jours à compter du 24 mai. Première situation : le curiste peut fournir un certificat de schéma vaccinal complet tel que défini par le HCSP (selon le type de vaccin, la période de latence est différente) et il peut donc débuter sa cure. Deuxième cas : le curiste n’est pas vacciné, alors un test RT-PCR sur prélèvement nasopharyngé négatif de moins de 72 heures est demandé avant le premier jour de soins. Ce test doit être présenté à un professionnel de santé sur place, qui valide sa conformité, avant de délivrer la prescription de soins thermaux. Cette mesure sera complétée pendant la cure par la réalisation d’autotests bihebdomadaires. Ces derniers pourront être également recommandés aux personnes vaccinées. Pour respecter les mesures de distanciation sociale, le nombre de curistes accueillis chaque jour et par créneau horaire est réduit selon la jauge fixée par les autorités. La planification des soins est optimisée pour limiter les croisements de curistes.

Un référentiel sanitaire strict

Les équipes vont appliquer le nouveau référentiel sanitaire qui comprend : port d’un masque type «grand public filtration supérieure à 90%» ou type chirurgical dans l’établissement pour les curistes comme pour le personnel, distanciation physique, installation de distributeurs de solution hydroalcoolique dès l’entrée des thermes et de chaque secteur de soins, marquage au sol, nettoyage et désinfection des mains, limitation de la fréquentation dans les locaux et dans les bassins, renforcement du protocole de nettoyage et de désinfection des équipements entre chaque curiste, adaptation de certains postes et certains protocoles de soins… sans oublier une formation des personnels : «prévention et gestion du risque Covid-19». Côté technique, deux à trois semaines d’intervention préouverture sont nécessaires afin de garantir la qualité microbiologique de l’eau comme chaque fois qu’il y a une fermeture des établissements entre deux saisons.

L'eau contrôlée au quotidien

Tout au long de la saison thermale, des contrôles de la qualité de l’eau thermale sont effectués régulièrement par prélèvements. Le centre Cure thermale Saint-Éloy ouvre le lundi 24 mai. Ce centre thermal est agréé pour le traitement thermal conventionné des pathologies rhumatismales et des voies respiratoires et ORL. C’est le plus grand centre de cures conventionnées de la région Grand Est. Il accueille les enfants dès l’âge de trois ans pour la cure des voies respiratoires. Un espace dédié avec des équipements adaptés à leur morphologie leur est dédié en juillet et en août. Le centre thermal propose aussi des cures courtes et des programmes de soins à la journée.