Le pôle Santenov Dijon Bourgogne veut faire rayonner la filière santé bourguignonne

Le pôle BFCare et Santenov Bourgogne ont fusionné en décembre dernier pour devenir Santenov Dijon Bourgogne. L’objectif reste le même : fédérer les entreprises régionales du secteur de la santé et encourager les innovations de rupture.

La filière régionale représente 150 entreprises, 6 000 salariés et un chiffre d’affaires de 1,5 milliard d’euros. @pexels
La filière régionale représente 150 entreprises, 6 000 salariés et un chiffre d’affaires de 1,5 milliard d’euros. @pexels

La Bourgogne peut se targuer d’avoir une filière de la santé forte avec près de 150 entreprises, 6 000 salariés et un chiffre d’affaires de 1,5 milliard d’euros. Pour fédérer et encourager les innovations de rupture dans le but de faire rayonner cette filière régionale, deux organismes ont fusionné en décembre dernier. Le pôle BFCare et Santenov Bourgogne se regroupent pour former Santenov Dijon Bourgogne.

Le pôle BFCare a vu le jour en 2013. "C’était un rouage pour faciliter les échanges et les bonnes pratiques des industriels de la santé", précise Pascal Auzière, président de Santenov Dijon Bourgogne. Le pôle portait également un volet formation dans l’intérêt des salariés des différentes structures membres soit une soixantaine.

En complément, BFCare a donné naissance en 2021 à Santenov Bourgogne, en partenariat avec la Métropole, le CHU, l’université de Bourgogne et le CGFL, centre régional de lutte contre le cancer. Il s'agit, cette fois, de faciliter les relations avec les acteurs publics que sont les laboratoires académiques et les chercheurs. "Cela représente plus de 1 000 chercheurs dans le secteur de la santé. Nous voulions donner naissance à une plateforme de réflexion pour optimiser l’animation de cet écosystème mais surtout générer des projets communs", développe Pascal Auzière.

Plus fort ensemble

Pascal Auzière, président de Santenov Dijon Bourgogne, se réjouit du travail mené par les acteurs publics et privés au sein du nouveau pôle dédié à la filière de la santé. @) Urgo

D’un côté des chercheurs planchent sur des idées, de l’autre, des industriels en capacité de leur donner corps et pour faire le lien, deux acteurs. "On a voulu simplifier en fusionnant BFCare et Santenov, nous avions perdu en lisibilité et il y avait une certaine confusion", résume le président de Santenov Dijon Bourgogne. Le pôle réunit désormais non seulement les entreprises de la santé volontaires mais aussi les acteurs publics avec une gouvernance partagée à 13 membres.

«"Nous avons six axes de réflexion, véritable porte étendard, qui disposent chacun d’une commission dédiée et co-pilotée par un binôme comprenant le représentant d’une entreprise et le représentant d’un acteur public", détaille Pascal Auzière. L’imagerie et la radiothéranostique ; la réadaptation et la commission dédiée aux biothérapies traduisent le souhait de valoriser les innovations de rupture. Elles sont complétées par des commissions consacrées à la transition numérique, la transition écologique et enfin le partage des bonnes pratiques et la formation sous une coloration santé. "Nous voulons répondre à toutes les demandes, y compris celles des startups pour les aider à se développer, en essayant de leur flécher des investissements."

Un bâtiment et des ambitions

Fin 2026, le pôle Santenov Dijon Bourgogne devrait disposer d’un bâtiment totem flambant neuf situé à l’entrée du campus universitaire dijonnais. "Il se destinera à notre écosystème de la santé avec des espaces de coworking, des espaces de formation pour les industriels, les bureaux de Santenov Dijon Bourgogne…", explique le responsable. Plusieurs écoles pourraient également s’installer.

Pascal Auzière rappelle que la région profite d’un écosystème complet qui comprend des entreprises et des acteurs capables de valider des projets, de produire des solutions, les stocker, les commercialiser mais aussi des prestataires de service spécialisés dans la santé. "Nous voulons faire rayonner la Bourgogne au-delà du territoire, montrer notre pôle santé et son attractivité", conclut-il.

Pour Aletheia Press, Nadège Hubert