Le plan régional «500 relocalisations» en ordre de marche

En séance plénière délocalisée à Metz le 18 mars, le Conseil régional Grand Est a adopté le plan régional «500 relocalisations» d’ici à 2028. Tous les territoires de la région sont concernés pour accompagner les entreprises dans leur processus de relocalisation.

Le plan régional «500 relocalisations» adopté par la région Grand Est en séance plénière le 18 mars entend garantir une indépendance nationale et sécuriser les chaînes de production en reconquérant les forces régionales.
Le plan régional «500 relocalisations» adopté par la région Grand Est en séance plénière le 18 mars entend garantir une indépendance nationale et sécuriser les chaînes de production en reconquérant les forces régionales.

Retour à la maison ! Le Conseil régional Grand Est, réuni en séance plénière à Metz les 17 et 18 mars derniers, a adopté le plan régional «500 relocalisations» d’ici l’horizon 2028. «Garantir une indépendance nationale et sécuriser des chaînes de production s’imposent comme une évidence après les déboires de la crise sanitaire. Les limites de la délocalisation et la dépendance aux fournisseurs étrangers nous intiment de reconquérir nos propres forces», assure l’exécutif régional. Depuis deux ans, la région Grand Est s’appuie déjà sur un pacte de relocalisation des approvisionnements. 68 entreprises ont déjà été accompagnées. Ce plan régional s’appuie sur cinq grands axes. Accompagner les entreprises dans leur processus de relocalisation : «c’est le cœur du plan, nous avons déjà pu soutenir une vingtaine d’entreprises depuis l’an passé en identifiant des fournisseurs alternatifs nationaux et, dans la mesure du possible, régionaux.» 500 000 € viennent d’être engagés et votés à l’occasion de la séance plénière histoire de pérenniser cette aide. Deuxième axe : sécuriser les capacités foncières pour accueillir les relocalisations.


Vers des assises de la relocalisation

«Pour attirer les entreprises industrielles, nous devons disposer d’un foncier «clé en main» qui correspond à leurs attentes personnelles.» Fer de lance de cette opération : la démarche Star’Est. «Elle vise à identifier les réserves foncières exemplaires à l’image des friches ou des zones d’activités, capables d’accueillir de nouveaux projets d’implantation et de relocalisation sur le territoire.» D’après les chiffres divulgués par l’exécutif régional, une cinquantaine de sites sont aujourd’hui repérés représentant une surface totale de 5 200 hectares dont une partie en Meurthe-et-Moselle. Troisième axe : renforcer la capacité de recrutement des entreprises : «pour aider les entreprises qui s’implantent à embaucher les salariés qualifiés, le plan de relocalisation s’articule avec la politique régionale en matière de formation professionnelle. Elle permet, notamment aux jeunes et aux demandeurs d’emploi, de se qualifier sur des métiers en tension de recrutement fortement recherchés. Les besoins émergents en compétences dans le secteur du numérique, de la transition environnementale, de la santé et de l’industrie sont aussi ciblés.» Quatrième axe : partir de ses atouts propres ! «Nous soutenons de nombreux projets individuels de relocalisation. Pour amplifier le processus de réindustrialisation, nous adaptons une approche proactive et structurée capable d’identifier les potentiels de relocalisation de certains secteurs stratégiques au regard des atouts du territoire.» Une réflexion est d’ailleurs menée pour créer les premières assises de la relocalisation ainsi qu’également un think thank et d’une task force sur le sujet. Cinquième et dernier axe : observer les relocalisations réussies. «Nous devons identifier les projets de relocalisation pour mieux comprendre leurs motivations, leurs facteurs de réussite mais également les freins à leur aboutissement. Grâce à ces informations, les actions, outils et dispositifs, mis en place pourront être adaptés. Dans ce cadre, les projets de relocalisations d’entreprises, d’activités ainsi que les relocalisations de chaînes de valeurs seront suivis de façon distincte.»

Mobilité propre : çà accélère

Soutenir l’achat ou la conversion de véhicules thermiques en hybride ou électrique ! À l’occasion de sa séance plénière du 18 mars, l’exécutif régional a annoncé le lancement d’un nouvel appel à projets doté de plus de 10 M€ pour l’acquisition de 3 000 véhicules légers propres. «Cela concerne les particuliers domiciliés en zone rurale autonome, les artisans, les entreprises et les agriculteurs de ces mêmes zones ainsi qu’en ZFE (zone à faible émission), pour un forfait plafonné à 50 % d’aide régionale du coût éligible du véhicule», assure l’exécutif régional. 10 000 vélos à assistance électriques sont également concernés par cette aide.