Le Pays de Saint-Omer se dote d’un nouvel incubateur
L’incubateur de la Station est lancé. L’Institut Mines-Télécom (IMT) Nord Europe a été sélectionné pour piloter cet outil. La première promotion devrait voir le jour en fin d’année.
C’est officiel ! La Station, basée à Saint-Omer, se dote d’un nouvel outil d’accompagnement de porteurs de projets : un incubateur/excubateur, lancé officiellement ce 6 juillet. Une initiative portée par la communauté d’agglomération du Pays de Saint-Omer (CAPSO) et la communauté de communes du Pays de Lumbres (CCPL).
Mais avant le lancement, il a fallu trouver un bon opérateur pour piloter ce projet. C’est finalement l’Institut Mines-Télécom (IMT) Nord Europe qui a été choisi. Une école qui a déjà contribué à la création de plus de 110 startups à travers 11 incubateurs répartis en France. Avec ce partenaire, le Pays de Saint-Omer veut ainsi se rapprocher davantage de l’industrie 4.0 et du monde de la recherche.
Un accompagnement sur 18 mois
La Station accueillera donc tout projet en lien avec la transition digitale et écologique qui pourra servir le Pays de Saint-Omer. «L’innovation peut provenir des start-ups qu’elles soient originaires ou non du Pays de Saint-Omer. Mais il peut s’agir aussi d’entreprises traditionnelles du territoire qui ont un besoin d’innover pour pérenniser leur activité», atteste Christophe Cathelain, président de la Station.
Les porteurs de projets bénéficieront d’un accompagnement personnalisé sur dix-huit mois. «L’incubation pourra être prolongée pour dix-huit mois de plus», prévoit Sylvain Dufourny, ingénieur de l'école des Mines de Douai et futur accompagnateur des startups. Ils bénéficieront d’une mise en relation avec tout un écosystème régional : acteurs de la formation, plateformes technologiques… Pour intégrer l’incubateur, les porteurs de projets seront sélectionnés sur la maturité et la pertinence de leur projet en termes d’innovation.
«Casser la culture du salariat»
Avec la montée des défis digitaux et environnementaux, le Pays de Saint-Omer veut résolument doter son territoire de nouvelles compétences et attirer les entrepreneurs. «De par la présence des industries, la culture du salariat est très forte», constate Christian Leroy, président de la CCPL. L’incubateur de la Station s’intègre dans un tissu local de pépinières, d’hôtels d’entreprises et de zone d’activités. «Cet outil sera en adéquation avec notre feuille de route sur l’efficience écologique qui représente notre stratégie économique pour ces prochaines années», détaille Joël Duquenoy, président de la Capso.
L’appel à projet est donc lancé. «Nous devons recruter un start-up manager qui sera présent à la station à la rentrée prochaine», renchérit Christophe Cathelain. Une première promotion, constituée de dix porteurs de projets, devrait voir le jour début décembre 2023. Et pour encourager les habitants à se lancer, la Station a organisé un afterwork avec des témoignages. «Être incubé permet de partager ses peurs et de les dissiper. Si tu as peur, il ne faut pas faire de l’innovation», conclut Jean Luc Vanoise, président de Fendertex, l’un des témoins de la soirée. De quoi motiver le Pays de Saint-Omer.
Pour Aletheia Press, Lucas Saleur