Le PASST : nouvel outil pour améliorer l’accès aux soins

«L’accès aux soins de demain ne sera plus celui que nous connaissons aujourd’hui. Il faut donc que les territoires s’emparent de cette problématique pour tenter d’y faire face.» Par cette phrase, Pascal Taton, le directeur de la Scalen, l’agence de développement des territoires Nancy Sud Lorraine, résume l’intérêt du nouvel outil que l’agence élabore à la demande des départements de Meurthe-et-Moselle, Meuse et Haute-Marne. Nom de code : PASST pour Portail d’accès aux soins et à la santé dans les territoires. «C’est un portefeuille d’accès aux soins sur les différents territoires.» Experte en matière d’observation des dynamiques territoriales, l’agence a récolté une multitude de données relatives aux territoires, à la population et à l’offre de soins en médecine libérale (transmises par l’Agence régionale de santé Grand Est et l’Assurance maladie).

Vision fine

Ce véritable atlas sanitaire des trois départements s’intègre aujourd’hui à l’éprouvé programme e-Meuse sur l’accès aux soins pour lutter contre la précarité médicale sur les territoires. Ce portail, réservé uniquement aux décideurs et aux professionnels de santé, établit via une carte interactive une photographie de l’accès aux soins sur les différents territoires concernés. «La santé infuse toutes les politiques sociales départementales. Ce nouvel outil d’analyse va permettre d’avoir une vision plus fine sur l’offre de soins présentes dans nos départements. Il nous faut répondre à cette problématique de l’inégalité dans l’accès aux soins et à la dégradation de l’offre de santé sur nos territoires», assure Rosemary Lupo, vice-présidente du Conseil départemental de Meurthe-et-Moselle déléguée à la santé. Le PASST se veut donc être un outil d'aide à la décision pour les élus permettant de mieux appréhender les déserts médicaux et identifier les offres disponibles pour la population. À la rentrée de septembre et jusqu’à la fin de l’année, des réunions territoriales seront organisées auprès des acteurs du territoire, histoire qu’ils s’approprient l’outil. La première devrait avoir lieu dans le Lunévillois fortement touché dans sa partie Est par la précarité en matière d’offre de soins.