Le Parc naturel marin se cherche
Il y a quelques jours, les 60 membres du Parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d’Opale se sont réunis à Abbeville pour, notamment, valider le plan de gestion. Cela n’a pas été le cas : certains membres demandent qu’il soit affiné et ajusté.
Le Parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d’Opale vient de tenir son conseil de gestion. Il est composé de 60 membres, des acteurs locaux. Ce parc marin représente 2 300 km2 d’espace marin gérés localement, s’étendant d’Ambleteuse au Tréport.
Huit orientations de gestion
Créé par décret le 11 décembre 2012, il a huit orientations de gestion : mieux connaître le milieu marin et partager cette connaissance ; protéger les écosystèmes et le patrimoine naturel marin ; contribuer au bon état écologique des eaux marines ; mieux connaître, faire connaître et préserver les paysages marins et sous-marins, les valeurs et les biens culturels ; coordonner de manière partenariale la gestion des espaces protégés en mer ou contigus à la mer ; développer de manière durable les différentes pêches, activités essentielles à l’économie locale ; développer de manière durable, et en restant ouvert à l’innovation, les activités s’exerçant dans le respect des milieux : usages professionnels de loisir et usages traditionnels porteurs de l’identité maritime ; enfin, coopérer avec les pays voisins pour la protection et la gestion d’un espace marin commun. Le Parc et ses acteurs travaillent donc depuis 18 mois à l’élaboration du plan de gestion. Ce document constitue une étape majeure de la vie du Parc puisqu’il détermine les mesures de protection, de connaissance, de mise en valeur et de développement durable à mettre en oeuvre sur 15 ans dans le périmètre du Parc. C’est dans ce cadre que les plans d’action annuels du Parc vont pouvoir être mis en oeuvre.
Pas remis en cause
Il devait être soumis à la validation finale du conseil de gestion le 20 novembre. Cela n’a donc pas été le cas. Il n’a d’ailleurs pas été mis au vote. « Le Parc n’est pas remis en cause », tient à signaler Dominique Godefroy, président du conseil de gestion du Parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d’Opale, vice-président de la communauté de communes d’agglomération du Boulonnais et vice-président de la façade Manchemer du Nord de l’Association nationale des élus du littoral.
Et de poursuivre : « Des membres estiment qu’il faut encore du temps pour l’ajuster et l’affiner. Un nouveau conseil de gestion se déroulera en décembre. Si c’est trop tot, il faudra demander un report au commissaire du gouvernement et aux préfets. »
Certaines indicateurs d’actions doivent être précisés. Par exemple, la réelle action du Parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d’Opale par rapport aux énergies marines renouvelables, ou encore une meilleure prise en compte des remarques des milieux professionnels de la pêche. « Il va falloir trouver des compromis avec les usagers, les associations de protection de l’environnement », conclut Dominique Godefroy.