Le Parc naturel marin noue un partenariat avec le Campus de la mer
Le parc naturel marin des estuaires picards et de la mer d'Opale a tenu son conseil de gestion le 23 janvier à Boulogne-sur-Mer. A cette occasion son président, Christian Manable, a signé une convention avec Dominique Godefroy, président du groupement d'intérêt scientifique du Campus de la mer.
Cette convention de partenariat définit les bases d’une collaboration étroite non seulement entre le Parc et les acteurs universitaires et scientifiques, mais également en lien avec les acteurs socio-économiques du territoire. Le Campus de la mer, créé en 2011, travaille sur les thématiques de la mer et du littoral dans le Nord-Pas-de-Calais. “Il vise, explique son président, Dominique Godefroy, à définir une stratégie commune en matière de formation, de recherche et de valorisation, ainsi qu’à développer une expertise européenne et internationale.” Concrètement, la convention porte sur la collaboration en matière d’acquisition et d’échanges des connaissances scientifiques et techniques, et d’élaboration d’indicateurs de suivi du milieu marin. Elle sera effective aussi pour la mise en place de programmes de sensibilisation, de formation et d’enseignement sur des thématiques en lien avec le milieu marin.
Un contrat de baie en Canche. Par ailleurs, le conseil de gestion du Parc a décidé de contribuer à la mise en œuvre du contrat de baie de Canche − le bassin versant entre Le Touquet et Etaples − et de s’investir sur plusieurs actions : réalisation d’une étude sur le fonctionnement hydro-sédimentaire de l’estuaire, suivi des habitats aquatiques afin de prévenir leurs éventuelles dégradations, mise en place d’une gestion plus respectueuse de la laisse de mer, développement d’outils de communication.
Un Parc divisé par les phoques. Sujet fort de préoccupation des pêcheurs côtiers, professionnels ou de loisirs, la prolifération des phoques (700 actuellement) − espèce protégée en Europe − a entraîné la création d’un groupe technique au sein du Parc. Un formulaire de renseignements à destination des usagers de la mer, “véritable outil de science participative“, doit permettre de recueillir des données précises pour quantifier et qualifier les interactions entre hommes et mammifères marins lors des différentes activités. Si les pêcheurs se plaignent et rappellent qu’un phoque mange une tonne de poisson par an, les acteurs du tourisme se félicitent de la présence de ces animaux dont l’observation attire un large public.