Le papier fait de la résistance en entreprise

L’expression «zéro papier» est apparue pour la première fois dans les années 90. Pourtant aujourd’hui, un salarié consomme en moyenne encore entre 70 et 80 kilos de papier par an. La digitalisation croissante entraîne une diminution des volumes d’impression mais la fin du papier n’est pas pour demain. Le numérique lui apporte de nouveaux débouchés : logo connecté renvoyant au site internet de l’entreprise, catalogue connecté permettant de visualiser la vidéo de démonstration d’un produit, papier qui parle quand on l’effleure, qui s’illumine quand on souffle dessus… Les applications ne manquent pas. Ces supports de communication imprimés deviennent des objets connectés avec des résultats tangibles : augmentation du trafic d’un site web, accélérateur de ventes… Les nouvelles technologies d’impression et de finition donnent de la valeur ajoutée au papier.

L’aspect écologique

Il est un fait : le numérique a pris un retard conséquent sur le papier en termes d’économie circulaire. Le papier est issu de ressources naturelles : son taux de recyclage, et celui du carton, en Europe est de 60 %. Et près de 80 % en France. Quand on sait que le secteur informatique devrait doubler ses besoins en énergies d’ici dix ans, pour au final engloutir 11 % de la production électrique mondiale dès 2030… Avènement de la 5G, véhicules autonomes, intelligence artificielle… : la demande va aller croissante, loin des préoccupations environnementales qui agitent les débats. L’usage dans les entreprises du papier, via des imprimantes, scanners et autres équipements bureautiques, reste ancré. Des données campent cette dualité : 69 % des entreprises stockent les dossiers de leurs clients sous format papier, 77 % numérisent tout ou partie de ces documents et 41 % gardent ces documents papier au bureau, même après leur numérisation. Print et digital : le meilleur des deux mondes appelle à la sobriété numérique.