Le Palace du Touquet-Paris-Plage brigue une cinquième étoile
Son style art déco a traversé un siècle d’histoire sans une ride, ou presque. L’hôtel mythique du Touquet-Paris-Plage vient de s’offrir un lifting qui le place désormais en pole position des hôtels de luxe sur toute la Côte d’Opale, de Knokke-le-Zoute à Honfleur. Dans le giron du groupe Lucien Barrière depuis 2016, il a bénéficié des 400 millions d’euros d’investissements que le PDG Dominique Desseigne a injectés dans l’ensemble des hôtels depuis 2013.
L’établissement vient de rouvrir ses portes à sa clientèle après neuf mois de travaux dont trois stoppés pendant le confinement. L’ancien collaborateur de Philippe Starck, l’architecte d’intérieur Bruno Borrione, a rénové les lieux de la cave au grenier, préservant l’âme du bâtiment, le laissant pour ainsi dire dans son jus. «Un exercice difficile, comme le précise le directeur général du site, John Banizette, qui allie histoire, tradition et modernité.» Les boiseries ont été conservées et restaurées. La porte tambour au-dessus de laquelle l’architecte a conçu un vitrail – clin d’œil aux Années folles, les deux banques d’accueil en bois, devenues très rares dans les hôtels d’époque, les lustres sont autant d’empreintes du passé qui forgent l’âme des lieux. «Vous avez gardé tous ses volumes, c’est bien !» lance une cliente au DG, scrutant de manière minutieuse les éventuelles fautes de goût. «Ce côté historique devait être préservé, insiste John Banizette. Les clients revivent un moment de l’époque passée. Les habitués se sentent chez eux.» L’objectif du Westminster est aussi de diversifier sa clientèle, de renforcer l’offre famille et de monter en gamme. De 115 chambres, il est passé à 104, permettant ainsi la création de sept suites junior supplémentaires et de 22 chambres communicantes. Restaurant étoilé, nouvelle bistronomie, spa de luxe avec piscine intérieure ouverts à la clientèle extérieure, espace fitness, club enfant pour les clients de l’hôtel sont autant de prestations qui viennent parfaire un séjour de détente.
Les mots clés : animations, fidélisation
Les 110 salariés du Westminster ont, sans aucun doute, souhaité une ouverture dans un autre contexte que celui de la Covid. Privés en grande majorité de leur clientèle étrangère dont les Anglais et les Belges, les dirigeants doivent adapter leur partition. Si les week-ends affichent complet avec une clientèle de loisirs dont 36% sont originaires des Hauts-de-France et 45% d’Ile-de-France, les jours de la semaine, qui drainent une clientèle d’affaires et de congrès, sont plus difficiles à remplir. «Nous travaillons avec les agences événementielles, avec nos clients chefs d’entreprise. Nous leur proposons d’organiser leurs réunions ou leurs séminaires chez nous, explique le directeur général. Nous organisons des réunions multi-stations par petits groupes : 30 personnes à Deauville, 30 au Touquet, etc. C’est la force que nous avons avec le Groupe.» Les dix salles de séminaires de l’établissement ont la capacité d’accueillir 240 personnes hors période Covid. Elles sont partitionables et dotées de toutes les nouvelles technologies high-tech.
Le Westminster entend jouer aussi la mixité. Il lance un rendez-vous hebdomadaire avec le brunch dominical, à la table du West, de 12h30 à 14h, où sont conviés les Touquettois et la clientèle de l’hôtel.