Le nouveau chef de la diplomatie française à Kiev pour sa première visite à l'étranger
Le nouveau ministre des Affaires étrangères français, Stéphane Séjourné, est arrivé samedi à Kiev pour marquer le soutien de Paris à l'Ukraine à l'approche, le mois prochain, du deuxième anniversaire de la guerre...
Le nouveau ministre des Affaires étrangères français, Stéphane Séjourné, est arrivé samedi à Kiev pour marquer le soutien de Paris à l'Ukraine à l'approche, le mois prochain, du deuxième anniversaire de la guerre qui oppose le pays à la Russie.
Cette visite intervient à un moment crucial pour l'Ukraine, alors que ses alliés européens et américains débattent de la poursuite de leur soutien face aux attaques russes.
Nommé jeudi à la tête de la diplomatie française, M. Séjourné "est arrivé à Kiev pour son premier déplacement sur le terrain, afin d'y poursuivre l'action diplomatique française et de réitérer l'engagement de la France auprès de ses alliés et aux côtés des populations civiles", a indiqué son ministère sur X.
"Depuis près de 2 ans, l'Ukraine est en première ligne pour défendre sa souveraineté et assurer la sécurité de l'Europe. L'aide de la France s'inscrit dans la durée. C'est ce que je suis venu dire à Kiev pour mon premier déplacement", a déclaré le ministre, dans un message publié sur le même réseau social.
Stéphané Séjourné, qui succède à Catherine Colonna à la suite de la nomination d'un nouveau gouvernement en France, doit rencontrer samedi à Kiev le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Âgé de 38 ans, le nouveau ministre, qui n'a pas fait carrière dans la diplomatie contrairement à sa prédécesseure, est un proche du président français Emmanuel Macron et dirige le parti présidentiel, Renaissance.
Dès sa prise de fonctions, vendredi, il s'était engagé à poursuivre le soutien de la France, affirmant qu'"aider l'Ukraine, c'est garantir la victoire de la démocratie".
L'aide militaire apportée par la France à l'Ukraine atteint un montant de 3,2 millairds d'euros, selon un rapport parlementaire publié en novembre.
Le fort soutien apporté par les pays occidentaux après l'invasion russe début 2022 s'est fissuré ces dernières semaines, sur fond de dissensions politiques.
Les nouvelles promesses d'aide occidentale ont fortement ralenti, tombant à leur plus bas niveau depuis le début de la guerre, a calculé début décembre l'institut de recherche allemand Kiel Institute.
Une enveloppe européenne de 50 milliards d'euros envisagée pour consolider le soutien européen à l'Ukraine est bloquée, au moins jusqu'au prochain sommet de l'UE prévu début février.
La nouvelle enveloppe des États-Unis est de son côté freinée au Congrès par des réticences d'élus républicains.
Volodymyr Zelensky a averti que tout retard dans les aides apportées à son pays aura un impact important sur le cours de la guerre.
Il réclame davantage de moyens de défense aérienne, alors que la Russie a récemment intensifié ses frappes.
Dans la nuit de vendredi à samedi, Moscou a lancé 40 missiles et drones sur l'Ukraine, dont huit ont été détruits et "plus de 20" ont manqué leur cible, grâce notamment à des "contre-mesures électroniques", a annoncé l'armée de l'air ukrainienne.
Les autorités ukrainiennes n'ont pour le moment pas fait état de décès. Un missile tombé dans la région de Soumy (nord-est) a blessé un civil et endommagé 26 bâtiments, selon le procureur général du pays.
Pour sa part, dans un communiqué, l'armée russe a affirmé que cette attaque avait visé des installations du "complexe militaro-industriel" ukrainien fabriquant des "obus de 155, 152 et 125mm", de la "poudre à canon" et des drones.
Lors de cette attaque, elle a affirmé avoir employé des missiles tirés depuis la mer et les airs, notamment des engins hypersoniques Kinjal, et des drones, tout en assurant avoir atteint toutes les cibles assignées.
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