Immobilier : Le monde d’après attendra...
Évolution, adaptation, mais pas de révolution ! L’univers de l’immobilier d’entreprise d’aujourd’hui ressemble (encore) pour beaucoup à celui d’hier.
Le futur proche ne devrait pas chambouler réellement les choses. La crise annoncée dans la pierre entrepreneuriale à grands coups d’impacts de changements comportementaux n’a pas réellement eu lieu, du moins à l’échelle régionale. Les conséquences directes de la pandémie débutée l’an passé ont naturellement touché de plein fouet l’écosystème et la sphère des commercialisateurs. Des temps d’arrêts brutaux, des confinements (surtout le premier) vécus difficilement mais une reprise de l’activité palpable dès la rentrée de septembre. À côté des secteurs purement sclérosés avec en première ligne le commerce de centre-ville, le marché de bureaux semble avoir beaucoup mieux résisté dans la région qu’au niveau national. Une baisse notable des transactions de l’ordre de 20 % est tout de même évoquée par bon nombre de professionnels. Nancy et Metz ne sont pas Paris ou Lyon, les quartiers d’affaires de ces mégapoles ont, eux, connu une chute vertigineuse entraînant des réflexions sur leur modèle propre presque inadapté aujourd’hui. Marchés de province résilients et résistants, la Lorraine immobilière, version entreprises, voit se conforter le vieil adage : «c’est l’offre qui crée la demande.» Une demande toujours présente (l’offre beaucoup moins), notamment dans le chapitre des locaux d’activités et encore plus ceux ciblés «logistique» (secteur en plein boom aujourd’hui) mais aux aspirations, non pas nouvelles, mais révélatrices de tendances déjà palpables les années passées. En termes de bureaux, la recherche de petites et moyennes surfaces demeure toujours de mise, même si des demandes de transactions supérieures à 1 000 m² se font ressentir. L’impact du télétravail est pris en considération mais, même s’il est présent, il ne bouleverse pas (du moins pour le moment) d’une façon catégorique l’approche et la stratégie immobilière des entreprises. Reste ce manque de visibilité, notamment en termes d’investissement. Et là, pas facile de se projeter dans le brouillard ambiant. L’attentisme apparaît encore pertinent.