Associations : le bilan régional
Le monde associatif régional face à ses mutations
Le monde associatif, confronté à des mutations sociales et économiques, s’engage dans une réflexion essentielle pour évoluer sereinement.
Après le lancement d’une consultation en juillet 2020 et un séminaire, le Mouvement associatif et ses partenaires organisaient, fin janvier, un second webinaire de préfiguration du futur programme de recherche régional sur le fait associatif.
Si la vie associative en Hauts-de-France est jugée dynamique par les différents acteurs, de nombreuses associations ont émis le besoin de s’interroger sur leurs pratiques et sur leurs évolutions. Avec l’envie d’effectuer un travail prospectif sur les changements culturels, politiques, sociaux et économiques qui traversent la société. Un travail nécessaire, selon eux, pour mieux définir leur poids et leur rôle. Pour répondre à ces interrogations, le Mouvement associatif des Hauts-de-France, accompagné par l’Institut français du Monde associatif, a engagé l’été dernier une réflexion qui doit aboutir à un programme de recherche autour du fait associatif en Hauts-de-France. Celui-ci doit être lancé à l’automne 2021.
Fédérer toutes les énergies du monde associatif
« Ce second webinaire doit nous permettre de poursuivre notre réflexion autour des attentes des chercheurs et des acteurs du monde associatif », souligne Floriant Covelli, délégué général de l’Institut français du monde associatif. Pour cela, des groupes de travail ont été organisés autour de quatre thématiques, elles-mêmes définies lors d’un premier séminaire d’identification des besoins qui s’est déroulé en septembre dernier. « Nous allons réfléchir ensemble sur les relations entre pouvoirs publics et milieu associatif, la gouvernance associative, les modèles sociaux-économiques ou encore les modalités et les mesures d’évaluation », détaille Camille Mortelette, chargée de mission Recherche et développement au sein du Mouvement associatif des Hauts-de-France.
Les modèles socio-économiques du secteur associatif
Depuis quelques années, le concept des modèles socio-économiques et ses trois piliers que sont la richesse humaine, les financements et les alliances stratégiques, se sont imposés au sein des associations. Cette idée est un élément différenciant par rapport aux modèles économiques classiques. « L’une des grandes questions porte sur la diversification des sources de financement puisque dans un contexte de baisse globale des subventions, elle devient centrale. Mais derrière ça, il y a des enjeux éthiques avec la provenance des financements ou encore le risque de disparition des petites associations », souligne Floriant Covelli.
Le besoin de coopération et la mutualisation des ressources apparaissent donc plus que nécessaires, surtout en période de crise sanitaire qui vient fragiliser davantage les petites structures. « La force de celles-ci peut venir de leur ancrage territorial, mais il y a un réel manque de communication entre les associations, le partage des connaissances et des projets peut être une solution pour un meilleur accès aux financements » remarque une participante. Pour pallier ce manque d’échanges, l’un des axes d’amélioration mis en avant lors de cet après-midi de travail serait un meilleur accompagnement des acteurs pour permettre à tous de s’acculturer à ces modèles sociaux-économiques.