Le mobilier urbain écolo

Quoi de mieux que d'allier le beau, le résistant et le durable ? C’est le défi que s’est lancé Dorothée Viseux, gérante d'Eco Design depuis le mois de janvier 2016, afin d'imposer le mobilier durable comme référence dans les collectivités de France.

A visieux
A visieux
D.R.

Dorothée Viseux.

D’abord tournée vers le domaine de la finance après des études de commerce, Dorothée Viseux a toujours eu l’envie d’entreprendre. C’est ainsi qu’elle a tout arrêté pour trouver un projet qui lui correspondait mieux et en adéquation avec ses critères. Grâce à l’aide de la CCI, la jeune gérante a repris la société Eco Design, une entreprise de mobilier urbain recyclé créée en 2005, dont le créateur partait en retraite. “Grâce à nos produits en plastique recyclé, nous touchons une large demande, puisque l’on peut aussi bien faire des bancs publics que des poubelles, des tables, des bacs de fleurissement ou des sols.” La différence avec les concurrents qui produisent ce type de produits, c’est le côté recyclé, qu’elle souhaite mettre en avant : “On a un produit d’une très grande durabilité et qui ne demande pas d’entretien puisque nos plastiques sont traités anti-UV et anti-graffitis. Et contrairement aux bancs en bois ordinaires, il n’y a ici aucun traitement de ponçage et de lasure à refaire.” Mais c’est surtout la matière qui compose les lattes des mobiliers qui ajoute un plus à l’entreprise. “La finition des produits est du ‘Syntal Acryl’. Les Allemands, nos fournisseurs, sont les seuls à produire cette matière qu’ils ont mise au point durant vingt ans. Aujourd’hui, nous avons l’exclusivité de distribution de ce produit en France“, se réjouit-elle. Le mobilier urbain se décline également dans une gamme enfant pour orner les écoles ou parcs de loisirs des villes : “On dispose d’une gamme étudiée pour les enfants avec des tables et bancs qui ont une plus faible hauteur, mais aussi des bacs à sable par exemple.” Ce qui plaît, c’est l’éventail de produits dont Eco Design dispose, environ 500 à 1 000 références, “sachant que chaque produit peut être fait sur mesure selon les différentes demandes des clients, et ce, parmi notre palette de 19 couleurs possibles. Avec ça, les possibilités sont quasiment infinies et chaque produit est un peu unique“.

Des produits réalisables grâce aux citoyens. Ce que Dorothée Viseux souhaite avant tout, c’est “que cela ait du sens pour le citoyen. Depuis de nombreuses années maintenant, on nous parle du tri sélectif, du recyclage, etc. Mais, finalement, les citoyens ne sont pas toujours réceptifs à cela parce qu’il ne voient pas le résultat. Là, ça a un sens pour la personne qui fait le tri et qui voit ce que l’on en fait et l’utilité du produit“. Cependant, la jeune génération et l’ancienne réagissent différemment : “Il faut un changement de mœurs, tous n’ont pas la même sensibilité au durable et à l’écologie.” Pour s’approprier complètement l’entreprise qu’elle dirige depuis le mois de janvier, Dorothée Viseux souhaitait “donner un coup de frais, notamment en changeant le logo et les plaquettes“. Au départ réticente à l’idée d’être seule dans l’entreprise, elle constate que “pour un départ c’est bien, je peux m’ancrer dans le projet et je suis seule à charge“. Si elle souhaite par la suite s’étendre à l’Europe, la gérante cherche dans un premier temps à se concentrer sur le marché français. “Nous travaillons sur toute la France, en direct ou avec des revendeurs non exclusifs qui sont dans la lignée de notre activité.