Le Medef international intègre l’Adepta
C’est l’heure des regroupements dans les organisations patronales. Au début de l’été, le Medef international a absorbé l’Association pour le développement des échanges internationaux de produits et techniques agroalimentaires (Adepta) à la faveur de la création d’un pôle agricole-alimentaire qui réunira les entreprises des deux structures.
C’est un simple communiqué de presse, à l’issue d’une assemblée générale extraordinaire, qui a annoncé le 28 juin dernier l'union d'Adepta avec le Medef international et la création d’un pôle agricole et agroalimentaire qui réunit les 180 membres des deux structures et qui sera présidé par François Burgaud, ex-président de l’Adepta. Dans ce nouveau pôle, on compte notamment Lactalis, les fromageries Bel, CLAAS, ou encore le groupe Soufflet. Le but : peser plus lourd et faire converger la filière vers les marchés internationaux.
Des enjeux conséquents derrière la fusion
Créée en 1977 avec l’appui du ministère de l’Agriculture, de l’Agroalimentaire et de la Forêt, l’Adepta avait pour mission de promouvoir les savoir-faire industriels français à l’étranger. Sa spécialisation dans l’agroalimentaire (et ses huit sous-filières sectionnelles) viendra densifier les réseaux du Medef international. «Ensemble nous constituons un collectif puissant qui bénéficiera d’un large écho auprès des investisseurs et porteurs de projet dans le monde», indiquent les deux parties.
En ligne de mire, le réseau diplomatique français (dont l’Agence française du développement), les services économiques des opérateurs institutionnels, «et son lien avec les bailleurs de fonds» ajoute le communiqué. Les ex-membres de l’Adepta formeront le plus gros d’un nouveau pôle au sein du Medef international, répartis au sein des domaines prospectifs suivants : villes durables, économie maritime, hydrogène et numérique.
Fédérer les entreprises pour exporter
Derrière ce cinquième pôle, les enjeux résident, selon Medef International, dans le fait d’être opérateur de projets étatiques d’envergure «qui, au-delà des besoins agricoles et agroalimentaires, mettent en jeu l’accès à l’eau, l’énergie, les infrastructures, le traitement des déchets».
La fusion se résume aujourd’hui à un échange de bons procédés : le Medef apporte le poids politique de son réseau auprès des décideurs tandis que l’Adepta fournit 180 entreprises sur 220 : il s'agit de «fédérer pour exporter (…) via un collectif puissant»...