«Le marché du camion-magasin se développe de plus en plus»

L’entreprise hazebrouckoise, spécialiste dans la fabrication du camion-magasin et du container aménagé, a fêté ses 30 ans les samedi 9, dimanche 10 et lundi 11 mars. À cette occasion, Hervé Diers, son PDG, a tenu à remercier ses clients au cours d’un week-end portes ouvertes, au cours duquel il a aussi présenté ses nouveaux produits.

Hervé Diers devant un de ses camions- magasins.
Hervé Diers devant un de ses camions- magasins.

La Gazette : Que représente cet anniversaire pour vous ?

Hervé Diers : C’est un gros événement, car j’ai créé cette société en me reconvertissant dans la carrosserie de camions-magasins un peu par hasard. Je suis complètement autodidacte dans ce domaine. Actuellement, on construit près de 300 camions-magasins par an, et on réalise 7 millions de chiffre d’affaires. 

Mais comment est née cette idée ?

Au départ, j’avais une boulangerie à Hazebrouck, et lors de travaux de gaz dans la rue où se trouvait mon commerce, je me suis rendu compte que je perdais des clients. Financièrement, je ne pouvais pas me le permettre. Donc, j’ai décidé de déplacer mon magasin dans une remorque que j’ai installée sur la grand-place de la ville. Ça m’a permis de sauver mon chiffre d’affaires, et même de développer mon activité. À l’époque, j’ai fait le buzz, et c’est comme ça que j’ai mis un pied dans le monde du camion- magasin. Dans la foulée, j’ai fait des émules, notamment un ami marchand de volailles à Saint-Omer, qui vendait des poulets rôtis sur les marchés mais qui, chaque semaine, devait déplacer ses rôtissoires. C’était très compliqué, ça lui prenait énormément de temps. Je lui ai suggéré l’idée d’une remorque-magasin dans le même esprit que la mienne, avec deux rôtisseries en façade et une chambre froide derrière. J’ai réalisé la première pour lui, et derrière, ça a fait boule de neige. J’ai vendu 12 camions rôtisserie la première année, 60 la deuxième, et 300 la troisième.

«Nous proposons des véhicules électriques qui sont propres à tout point de vue

Aujourd’hui, comment travaillez-vous ?

Je reçois les commerçants qui viennent me parler de leur activité, et nous réfléchissons au camion-magasin qu’ils souhaitent. Ça peut être un camion pizza, un camion friterie, un food-truck, ou tout métier dès qu’il s’agit de commerce mobile avec cuisson embarquée. La cuisson embarquée reste notre grande spécialité, c’est l’ADN d’Hedimag. Pour l’anecdote, huit camions friterie sur dix dans la région ont été construits sur notre site. Ce n’est que 12% de notre chiffre d’affaires, mais c’est un marché de cœur. 

De quelle manière se porte le marché du camion-magasin ?

Le marché du camion-magasin se développe de plus en plus, car désormais on se dirige vers davantage de mobilité. Il y a eu récemment la mode des food-trucks qui est en train de se réguler. Pour poursuivre sur notre dynamique, nous développons maintenant les conteneurs aménagés, notamment des bars de plage, que nous avons lancés il y a trois ans pour répondre à une demande. 

 Quelles sont les dernières évolutions du camion-magasin ?

Nous suivons l’air du temps avec des camions complètement autonomes. C’est la grande tendance de ces derniers mois, sur laquelle notre bureau d’étude a beaucoup travaillé. Nous proposons des véhicules électriques qui sont propres à tout point de vue. C’est énormément de travail, mais ça paie puisqu’on est numéro 3 dans l’Hexagone, et nos camions-magasins se vendent aussi bien en France qu’en Europe, mais également dans les DOM-TOM et au Maghreb.