Le Louvre-Lens pour des vœux au monde économique
Les vœux de la CCI de l’Artois aux entreprises et commerçants se sont déroulés dans les salons du Louvre-Lens. L'occasion pour le président Magnaval de revenir sur le développement induit par le musée et d'évoquer le projet de métropolisation sur lequel ses équipes travaillent actuellement.
Si la cérémonie des vœux se déroule d’ordinaire dans les locaux de l’établissement consulaire à Arras, Béthune et Lens, «cette année, l’ouverture des portes du Louvre à Lens, il y a quelques semaines, constitue un événement majeur pour notre territoire artésien et pour la région tout entière. C’est pourquoi nous avons, mes collègues et moi-même, décidé de fêter exceptionnellement la nouvelle année en ce lieu prestigieux», a indiqué en guise d’introduction le président Edouard Magnaval.
Un choix qui paraît d’autant plus logique au vu de l’implication de la CCI de Lens, dès l’annonce de l’arrivée du musée à Lens, pour que les entreprises bénéficient des retombées économiques. D’ailleurs, l’enjeu est aujourd’hui pour le monde économique local et régional de recevoir les 500 000 ou 700 000 visiteurs. «Compte tenu des premiers chiffres qui nous sont donnés, nous pouvons, sans optimisme excessif, espérer atteindre 1 million de visiteurs. Ces chiffres laissent penser qu’il y aura des effets significatifs sur le chiffre d’affaires des commerces», a poursuivi le président Magnaval.
Quand on sait qu’à Metz, depuis l’ouverture du Centre Pompidou, le panier moyen des visiteurs a été estimé à 140 euros, «on peut penser qu’il sera au moins d’une centaine d’euros sur Lens».
L’art, moteur de développement. En ces temps difficiles, les retombées économiques induites par le musée sont une véritable aubaine. Profitant de cet engouement, la CCI de l’Artois, la CCIR et la ville de Lens travaillent en étroite collaboration «à l’émergence d’un projet baptisé le ‘Parvis des arts’, ensemble immobilier qui permettra de fortifier la filière touristique et commerciale lensoise».
Cet espace devra faire le lien entre le musée et le tissu commercial du centre-ville de Lens. Il abritera également l’IFREMAP (Institut fédératif pour la recherche et l’enseignement des métiers d’art et du patrimoine), co-animé par la Chambre des métiers et de l’artisanat régionale.
A Arras, l’établissement consulaire travaille par ailleurs au développement du tourisme d’affaires, avec le réaménagement d’Artois Expo. «Notre parc des expositions, ainsi relooké et remodelé, pourra accueillir, à partir de l’automne 2013, congrès et séminaires, jusqu’à 1 000 personnes dans une salle gradinée, modulable et confortable de 1 500 m².”
D’autres actions. L’année 2013 sera également pour le monde économique l’année de la poursuite des actions mises en place en 2012. «Nous avons inauguré le campus Delta 3 et allons le doter de deux nouvelles pièces maîtresses : un incubateur destiné à favoriser l’implantation de PME innovantes et un centre de recherche technologique tourné vers les entreprises, en partenariat avec l’université de l’Artois », a souligné Edouard Magnaval.
La CCI met également l’accent sur le transport fluvial avec son projet d’extension du port de Béthune-Beuvry. «Nous espérons bien convaincre nos cofinanceurs publics de nous accompagner dans la réalisation de ce projet, indispensable au développement d’entreprises industrielles majeures du territoire.»
Le président Magnaval a complété son intervention sur une note un peu plus morose, en évoquant la crise économique : «Elle s’éternise et sera encore fortement présente en 2013. Nous devons redoubler d’énergie et d’initiatives pour passer ce cap périlleux.» Ainsi, le Centre d’information sur la prévention des difficultés des entreprises de l’Artois est là pour accompagner les entreprises.
Enfin, Edouard Magnaval a évoqué le nouveau projet de la métropolisation. «En accord avec la CCI Grand-Lille, nous allons nous engager dans un contrat de métropolisation, permettant de renforcer les collaborations dans un certain nombre de domaines (transports, gestion de zones d’activité, gestion des ports intérieurs et mise en réseau des entreprises).» Un projet qui doit donner une tout autre dimension aux projets consulaires et qu’il faudra suivre de près.