Le livre blanc des Entrepreneurs sociaux

Les Entrepreneurs sociaux ont profité de l’élection présidentielle pour faire part de leurs préoccupations face à la crise et soumettre une autre philosophie économique. Créé en 2010, le Mouvement des entrepreneurs sociaux (Mouves) veut fédérer et représenter les dirigeants de ces entreprises d’un autre genre, encore trop peu visibles pour influer sur les décideurs.

Le livre blanc des Entrepreneurs sociaux.
Le livre blanc des Entrepreneurs sociaux.

 

Le livre blanc des Entrepreneurs sociaux.

Le livre blanc des Entrepreneurs sociaux.

Pléonasme ou oxymore ? Le vocable “ e n t r e p r e n e u r s sociaux” est équivoque. Si l’entreprise fonctionne grâce à ses ressources humaines, sa vocation économique passe par sa gestion sociale de ses troupes : tautologie. Si l’on ajoute le terme social à entrepreneur, c’est qu’un manque est apparu… Les Entrepreneurs sociaux ont publié au début du printemps leur livre blanc1, un format poche de 64 pages qui fait le tour des problématiques en reprenant leur premier ouvrage paru il y a deux ans. “En 2009, 100 entrepreneurs sociaux proposaient (…) une vision partagée de l’entreprenariat social et un plan d’action ambitieux pour favoriser son expansion. Leurs 15 propositions ont toutes été entendues et engagées dans leur mise en oeuvre avec des degrés d’avancement variés”, se félicitent les auteurs du second livre blanc dans l’édito. Leur base idéologique ? “Le capitalisme financier et l’économie administrée, outre leur échec, ont un point commun : ils cherchent tous deux à dissocier l’économique et le social. Le premier par le seul souci de la rentabilité maximale, sans se préoccuper des hommes. Le second par le seul souci de l’action publique, sans se préoccuper d’efficacité économique.” La solution ? “L’entreprenariat social veut au contraire réencastrer l’un dans l’autre. (…) Pas de projet social sans projet économique : les deux se nourrissent de manière vertueuse.

Un secteur mal défini en France. L’objet d’une entreprise sociale ne diffère pas – bien heureusement –des autres entreprises : créer de la valeur et être rentable. Mais le profit n’est pas une fin en soi, c’est le projet social qui prime : santé des salariés, pouvoir d’achat, logeme