Stratégie
Le groupe Tuppin-Mary devient le groupe Mary
Associés depuis 2018, les groupes Mary et Tuppin, tous deux spécialisés dans la vente de véhicules, ne font désormais plus qu’un. Le Normand a racheté le Picard, créant un groupe de 1 400 salariés.
La Basse-Normandie et les Hauts-de-France sont désormais quadrillés par le groupe Mary, qui devient un acteur majeur de la concession automobile au Nord de Paris. Le groupe picard Tuppin était associé à son homologue normand Mary depuis 2018. En janvier dernier, son investisseur historique, David Tuppin, a vendu ses parts à François Mary. Le groupe Mary est créé, avec un nom unique, « pour permettre davantage d’unité dans le groupe, un réel sentiment d’appartenance pour les employés », explique Victor Mary, le directeur marketing.
Aujourd’hui, la société représente donc une cinquantaine d’agences et de concessions automobiles de Cherbourg à Alençon, de Berck-sur-Mer à Soissons, pour 1 400 salariés au total. « Parmi ces collaborateurs, 200 sont apprentis, indique Victor Mary, ils sont très importants, car ce n’est pas évident de recruter dans le secteur ».
Secteur concurrentiel
Une douzaine de marques sont distribuées : Yamaha, Suzuki, BMW, Citroën, mais aussi en majorité, la marque Peugeot. « Ce rapprochement, selon David Tuppin, fils du fondateur, donne virtuellement naissance au troisième distributeur PSA de France ». Et il permet au groupe Mary d’être très implanté en Picardie, où Tuppin s’est développé au fil des années, depuis sa création à Tergnier, en 1974.
« Ce rachat, ajoute Victor Mary, nous donne encore plus de visibilité, on a le même nom, le même site Internet, le même logo ». Un atout dans un contexte très concurrentiel, avec notamment un autre poids lourd du secteur, le groupe Gueudet Automobile, né à Amiens en 1920, qui compte aujourd’hui 4 000 salariés et 151 sites. « Nous sommes jeunes comparé à eux, se défend le directeur marketing, nous n’avons que 25 ans d’existence, mais nous sommes très dynamiques, et notre groupe fait partie de ceux qui ont connu la plus forte croissance au cours des vingt dernières années ».
Développement de nouvelles mobilités
La crise sanitaire a eu des effets sur la vente de voitures, « le marché est plus tendu, les gens ont moins de moyens et la priorité n’est pas d’acheter un véhicule », selon Victor Mary, même si le marché de l’occasion se maintient depuis un an et est en légère hausse. « La crise a été aussi l’occasion de développer notre offre de cycle et moto, en pleine évolution en ce moment », complète le directeur marketing.
Quant à l’électrique, le groupe souhaite à moyen terme qu’il représente 20% des ventes, « mais il faut encore beaucoup de pédagogie aujourd’hui sur ces voitures. Parfois, les gens sont réticents, alors qu’ils sont totalement électro-compatibles, selon leur nombre de trajets quotidiens, le nombre de kilomètres, la capacité de recharge… », conclut Victor Mary.