Le groupe Prysmian accentue son développement
Le groupe italien Prysmian, spécialiste de la fibre optique, a entrepris, début 2019, des travaux d’extension de son site de Billy-Berclau. Augmentation de la capacité de production ainsi que trente embauches sont au programme.
L’italien Prysmian, spécialiste de la fabrication de câbles, est présent en France à travers dix sites industriels qui permettent au groupe de fournir à ses clients nationaux et internationaux des câbles et accessoires pour l’énergie et les télécommunications.
Prysmian est aujourd’hui leader sur le marché de la fibre optique. Aussi, pour répondre à une demande croissante, le groupe a décidé d’investir sur son site de Billy-Berclau, situé sur la zone d’activités Artois-Flandres. «Pour notre groupe, il s’agit d’un investissement important de manière à pouvoir répondre à la demande très soutenue de fibre optique en France, mais aussi dans les autres pays européens», précise Gérard Leu, directeur du site.
Les travaux, démarrés en janvier dernier, doivent se terminer en début d’année 2020. Le groupe y construit une nouvelle tour de vibrage et, «à terme, six nouvelles machines seront mises en service. La première devrait avoir lieu en février 2020».
La France est en effet en avance par rapport à l’Allemagne ou encore la Grande-Bretagne dans le déploiement de la fibre optique et tire de ce fait le marché vers le haut. «Nous anticipons et nous préparons à une augmentation de la demande», poursuit le directeur du site.
Des emplois
Le site de Billy-Berclau «est un pôle d’excellence et un site pilote qui intègre un important service de recherche et développement dans le domaine de la fibre optique». Pour accompagner la mise en service de ce nouvel outil de production, le groupe a prévu l’embauche de 30 personnes, ce qui portera à 380 le nombre total des salariés du site de Billy-Berclau.
«Les premières embauches ont déjà été concrétisées. Nous prenons le temps de les former afin qu’ils soient opérationnels lorsque les installations rentreront en service», confirme Gérard Leu. Les salariés de l’entreprise sont pour la plupart des locaux et résident à moins de 20 kilomètres de l’entreprise. Outre les dix personnes déjà été embauchées, dix autres le seront courant 2020, puis dix autres seront recrutées en 2021. Dans les années à venir, d’autres salariés viendront rejoindre les effectifs de l’entreprise afin de compenser les départs en retraite.
Par ailleurs, le site sera, dans les mois à venir, connecté à la ligne très haute tension qui traverse le parc. «Une opportunité qui permettra de rationaliser le coût de l’énergie», souligne Gérard Leu. L’avenir du site et son développement semblent donc assurés pour les années à venir.
Un plan national inédit
Face au développement des usages et des flux d’information toujours plus importants qui transitent par Internet, l’État français a lancé en février 2013 le plan France très haut débit. L’objectif : couvrir 100% du territoire national en très haut débit d’ici la fin 2022.
Il s’agit en effet de proposer un accès internet de qualité à l’ensemble des administrés, mais aussi aux entreprises et aux administrations. Pour atteindre cet objectif, une enveloppe de plus de 20 milliards d’euros est mobilisée en dix ans, dont 3,3 milliards rien que par l’État, afin de déployer l’Internet très haut débit.
Unique en Europe, ce plan est aussi un défi qui vise à renforcer la compétitivité de l’économie française par le raccordement prioritaire en fibre optique des zones d’activités économiques. Il rend possible la modernisation des services publics, notamment dans les zones rurales et en montagne, en apportant un accès à Internet performant dans les établissements scolaires, les hôpitaux, les maisons de santé et plus largement dans toutes les structures d’accueil du public. Enfin, le plan national vise aussi à donner accès aux usages numériques à tous les citoyens.