Le groupe Maisons et Cités soigne les cités classées UNESCO

Dans le bassin minier, le groupe Maisons et Cités, devenu au 1er janvier 2014 premier bailleur HLM de la région Nord-Pas-de-Calais, souhaite réhabiliter les cités classées UNESCO. Un autre projet concerne également une rénovation qualitative des logements aux abords du Louvre-Lens.

D’autres logements de la cité des provinces sont fortement dégradés, il est plus que temps de leur apporter un sérieux coup de neuf.
D’autres logements de la cité des provinces sont fortement dégradés, il est plus que temps de leur apporter un sérieux coup de neuf.
ACT'Presse

Les logements miniers de la cité 9, face au Louvre-Lens, feront l’objet d’un plan de rénovation dans les mois à venir.

 La promulgation de la loi Duflot sur le logement social a permis au groupe Maison et Cités de bénéficier au 1er janvier 2014 du statut de société anonyme d’HLM. «Ce nouveau statut n’entraîne pas de changement d’activité, mais permet au groupe d’obtenir des marges de manœuvre plus importantes», explique Jacques Vernier, président de Maisons et Cités.
Jusqu’alors le bailleur finançait ses programmes de rénovation et de développement sur ses fonds propres, par l’intermédiaire de subventions de l’Agence nationale de l’amélioration de l’habitat (Anah) et de prêts bancaires. «Notre nouveau statut d’ESH nous permet d’accéder à trois types de grands financements publics, les subventions de l’Etat, les prêts bonifiés de la Caisse des dépôts (ndlr : des prêts à long terme avec des taux très bas), ainsi que des aides fiscales.» Autre point essentiel, le groupe Maisons et Cités est dorénavant exonéré de l’impôt sur les sociétés et de taxe sur les propriétés bâties.
Ces économies permettront d’assurer la pérennité de l’entreprise et des emplois, tout en poursuivant l’ensemble des projets de rénovation. «Nous pourrons également engager plus rapidement les travaux d’amélioration thermique et atteindre le rythme de 700 logements par an», poursuit le président Vernier.

 La question des cités UNESCO. Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, le bassin minier est passé de l’ombre à la lumière. Sur le territoire, 124 cités minières sont sur ce périmètre, elles représentent un peu plus de 23 000 logements, soit environ un tiers du patrimoine de Maisons et Cités qui en gère actuellement un peu plus de 62 000.
Celles-ci requièrent une attention particulière. «Nous devons protéger ces cités et leurs logements, mais n’avons pas le droit d’y faire ce que nous voulons», précise en effet Jacques Vernier. Les logements UNESCO feront l’objet de trois types de rénovations différentes qu’a détaillées Dominique Soyer, directeur général du groupe : «Des rénovations complètes sont envisagées sur les logements les plus abîmés. Nous allons également travailler la partie énergétique et, enfin, faire de simples ravalements de façades.» Ces réhabilitations sont plus onéreuses parce que plus qualitatives et préservant la typologie intérieure des logements. Le groupe Maisons et Cités a donc aujourd’hui besoin de financements pour supporter le surcoût de 10 000 euros par logement. Le programme ANRU 2 et son volet territorial tombent donc plutôt bien.

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D’autres logements de la cité des Provinces sont fortement dégradés.

Une cité du Louvre-Lens. A proximité du Louvre-Lens, le groupe gère la cité du 9 et celle des Provinces, conjointement avec la SIA. «Sur cet ensemble, nous avons plusieurs projets. L’idée est d’avoir plusieurs types de structures qui pourraient accueillir les visiteurs du musée.»
Une première idée consisterait à créer des chambres sur pilotis dans les jardins et inviter ainsi les visiteurs à passer une nuit insolite au cœur des corons. La deuxième serait de créer un complexe de 70 à 80 chambres (le groupe Maisons et cités est à la recherche d’un exploitant).
Parallèlement à ces deux programmes plutôt touristiques, le groupe doit faire d’importants travaux sur ce secteur. «Des démolitions sont au programme, tout comme des réhabilitations lourdes sur une série de logements fortement abîmés. Tous ces programmes devraient s’étaler sur plusieurs années», conclut le directeur général du groupe.