Le groupe IRD mobilisé sur les entreprises de croissance

Avec un résultat de 3,978 M€ en 2011, le groupe IRD fait la preuve de son efficacité et de sa solidité malgré un contexte tendu. Attentif aux attentes des entreprises et des territoires, il a renforcé son offre de capital-développement et doublé sa surface d’investissement à près de 200 M€ pour aider les TPE et PME régionales à grandir.

De gauche à droite, Thierry Dujardin, directeur général adjoint, et Marc Verly, directeur général du groupe IRD.
De gauche à droite, Thierry Dujardin, directeur général adjoint, et Marc Verly, directeur général du groupe IRD.

 

 

De gauche à droite, Thierry Dujardin, directeur général adjoint, et Marc Verly, directeur général du groupe IRD.

De gauche à droite, Thierry Dujardin, directeur général adjoint, et Marc Verly, directeur général du groupe IRD.

Le groupe IRD a vraiment aujourd’hui les moyens et la capacité d’assurer la consolidation des entreprises régionales dans le cadre de leur développement sur ses quatre métiers que sont le capital-investissement, l’immobilier et l’aménagement, la transmission d’entreprise et la contre-garantie bancaire.” L’année 2011 sans son bilan présenté le 27 juin dernier aura été pour l’IRD, que dirige Marc Verly assisté de Thierry Dujardin, bénéfique tant en renforcement de ses capacités d’intervention qu’en accompagnement des entreprises, ouvrant la voie à des perspectives raisonnables pour 2012 compte tenu de la conjoncture.

Capital-investissement : un pôle “complet”. Avec 9,5 M€ investis au capital de TPE/ PME pour 84 opérations, l’activité capital-investissement de l’IRD a connu une progression de 12% par rapport à 2010 et, mieux encore, réussi à externaliser 25 lignes de plusvalues significatives. Ainsi, 2011 a permis de renouer avec les sorties de portefeuille qui permettent à ce pôle d’afficher une contribution positive de 2,576 M€, en très nette progression par rapport à 2010 (968 000 €).
A fin 2011, le groupe IRD était présent au capital de 339 sociétés représentant près de 57 M€ investis pour une intervention depuis l’origine au capital de plus de 750 entreprises. La 750e, la société d’accompagnement de la personne Ades, ayant été fêtée en novembre 2011.
Plus sans doute que ces résultats, il faudra retenir de l’année 2011 l ’ é l a rgissement du dispositif capital-investissement de l’IRD à deux nouvelles structures, Vives II et GEI, qui lui permet au global d’avoir accès à près de 200 M€ de ressources mobilisables pour l’économie régionale.
Le partenariat engagée avec l’Université catholique de Louvain et d’autres intervenants franco-belges (Caisse des dépôts, ING, Axa Private Equity, Fonds européen d’investissement…) au sein du FPCR à vocation transfrontalière Vives II, dédié à l’amorçage de projets haute technologie, doit permettre de flécher 25% des 43 M€ collectés sur des investissements dans la région. Au-delà du développement de programmes de recherche entre les universités du Nord-Pas-de-Calais et celle de Louvain, la participation de l’IRD à ce fonds a pour objectif de permettre l’accompagnement de sociétés qu’Inovam ne peut suivre pour des tickets d’intervention de l’ordre de 2 à 3 M€. “Trois dossiers régionaux, considérés comme crédibles par les chercheurs, sont en cours d’étude”, précise Marc Verly. Le second fonds auquel a souscrit l’IRD l’an dernier est GEI (Génération entrepreneurs investisseurs), un fonds transrégional créé avec des investisseurs familiaux et des entrepreneurs du Grand- Est, de la Région parisienne et du Nord-Pas-de-Calais qui a réussi à lever 60 M€ sur la cible des PME régionales ou nationales à fort potentiel pour des montants unitaires allant de 2 à 7 M€. Une première opération a été réalisée en novembre 2011 pour 5 M€ permettant la reprise de la société nancéenne Euromac2, alors que cinq opérations – quatre de développement et une de reprise, sont en cours d’examen, dont trois dans le Nord. “Nous sommes ici sur la notion d’ETI, de sociétés qui ont un cap à passer, de 25 M€ à 100 M€ de chiffre d’affaires et qui ont besoin à la fois de liquidités supplémentaires et, au-delà, de l’accompagnement de chefs d’entreprise, plaide Thierry Dujardin. Chaque année nous avons plusieurs pépites qui sortent du lot et pour lesquelles nous avons des sollicitations auxquelles nous ne pouvons répondre du fait de la taille de nos fonds. Vives II et GEI nous donnent une capacité d’accès à plus de 100 M€ pour des investissements de taille significatives, à la fois dans l’amorçage et dans le capital-développement. Nous sommes désormais à même de répondre à toutes les opportunités régionales d’investissement.
A noter qu’à la demande de la CCI Grand-Lille, l’IRD participe au fonds CCI prévention de 4 M€ de prêts participatifs pour répondre au besoin de fonds propres des entreprises qui passent un cap difficile. “Nous ne sommes pas là en consolidation d’entreprises en difficulté, mais bien en accompagnement d’entreprises en développement en tension ponctuelle.” Une initiative sur le modèle du “fonds de soutien CCI” lancé en 2009, dont 18 entreprises avaient bénéficié pour un montant total de 1 M€.

Immobilier d’entreprise. L’année 2011 a été marquée par huit opérations portées par Batixis pour 10,8 M€, ce qui porte le portefeuille à 62 opérations pour un total d’actifs de 185 M€. L’exercice a notamment été marqué par la livraison de l’extension de la Cité des échanges à Marcq-en-Baroeul et le démarrage des chantiers Euravenir, 3 000 m2 de bureaux et 500 m2 de commerce face à la gare Lille Europe, et Hôtel des postes à Lille. La société Aménagement et Territoire a été retenue pour aménager les parcs d’activité de la Croisette et d’Herlies, respectivement 18 et 13 ha dédiés aux PMEPMI. “L’année 2012 sera consacrée à la consolidation des positions immobilières du groupe et à la réalisation des projets nombreux engagés en 2011.”

Transmission d’entreprise : 30% d’emplois en plus. Neuf opérations portant sur 20 sociétés ont été réalisées représentant 460 emplois et 52 M€ de chiffre d’affaires. Parmi les opérations emblématiques, Quatannens et Mullié repris par Bipar, Les Ateliers des Flandres par Colas rail, Terre des Lys par Boncolac… Avec une bonne nouvelle – “on a fait 310 opérations en 25 ans et on constate que la transmission, sur la période des deux à trois années qui suivent la reprise, génère 30% d’emplois supplémentaires” – et le constat d’un fichier permanent de 15 à 25 mandats exclusifs d’entreprises à céder pour un fichier de plus de 250 repreneurs, personnes physiques ou morales : “sur le créneau de Nord transmission, des chiffres d’affaires de 2 à 25 M€, plus de 10 salariés, des valorisations supérieures à 800 000 €, la demande est forte…” (cf. encadré).

Financement : “une nouvelle jeunesse”. L’activité 2011 de Nord financement s’est traduite par 109 dossiers agréés pour 28 M€ de financements bancaires garantis, portant l’encours global de risque à 38,2 M€ auprès de 450 entreprises. Pour avoir répondu à sa création en 1982 à un réel besoin de caution mutuelle, l’activité de Nord financement, qui fête cette année ses 30 années d’existence, reste toujours d’actualité : “Les banques sont une nouvelle fois à la recherche de contre-garanties complémentaires. Nord financement va retrouver une nouvelle jeunesse” (cf. encadré).

Que sera 2012 ?Nous sommes la résultante de l’économie. Nos comptes 2011 ont traduit un certain rééquilibrage entre nos activités. Et 2012 devrait se passer normalement. Les risques, on les ressent tous”, explique Marc Verly. “Ce qui est préoccupant, ce sont les prévisions de développement d’activité plutôt flat. Si les banques constatent une nette diminution de 25 à 30% des demandes de crédit d’investissement, elles notent aussi une tension particulière sur les trésoreries, ce qui traduit une diminution de l’activité et n’est pas rassurant pour demain”, analyse Thierry Dujardin. En ajoutant avoir engagé une action ciblée sur l’agroalimentaire et sur le secteur de la récupération, deux secteurs où l’évolution des prix de la matière première nécessite des ressources permanentes plus importantes. “Nous avons même un projet qui va au-delà, qui est la mise en oeuvre au plus tard d’ici la fin de l’année d’un blog communautaire dont la vocation est de mettre les chefs d’entreprise en relations croisées pour partager des points de réflexion et permettre la fertilisation croisée de business pour développer l’activité… C’est bien d’accompagner une PME à se créer, ce qui est plus important encore c’est qu’elle obtienne des marchés. C’est ce travail de facilitateur que nous devons mener. Là, nous ne sommes pas dans un rôle de financier classique. Si on y arrive, nous aurons fait notre travail !