Le Groupe CAL construit son nouveau modèle économique

240 M€ de CA (dont 80 M€ issus du négos de matériels agricoles avec la volonté d’atteindre les 100 M€), 170 personnes, 14 bases réparties en Meurthe-et-Moselle, Meuse, Vosges, Moselle et Haute-Saône et un nouveau modèle économique en cours de consolidation. Le Groupe CAL (Coopérative Agricole Lorraine) est aujourd’hui à une étape charnière de son histoire. Cette coopérative agricole, créée en 1933, affiche toujours cette ADN : un homme égale une voix. Reste qu’aujourd’hui dans un univers agricole en pleine mutation et évolution, les notions de compétitivité et de performance s’affichent comme des vecteurs vitaux. Fer de lance de cette réorganisation en marche : la création de deux filiales distinctes, Mecavista et ManutOne. Cette nouvelle organisation via ses deux entités repose sur trois piliers : le commerce et l’administration des ventes, le service après-vente, les liens fonctionnels et les process avec les fonctions support. «Cette nouvelle organisation répond aux exigences de marché et aux préoccupations pour gagner en performance et profitabilité tout comme de satisfaire nos adhérents et clients pour un nouveau modèle d’organisation, de distribution et de service rendu», explique Didier Lemarquis, directeur du Pôle Agroéquipement et directeur adjoint du Groupe CAL affichant près de trente ans au sein de la coopérative. Mecavista est une filiale dédiée à la distribution des agroéquipements à travers la marque John Deere (un tracteur sur quatre en Lorraine est de cette marque).

Organisation plus structurée

«Nous rassemblons l’ensemble de nos contrats de concessions John Deere pour constituer une concession de grande taille qui devra couvrir une industrie de plus de 800 tracteurs.» Sa consoeur ManutOne est entièrement dédiée, elle, à la manutention agricole à travers la marque britannique JCB. «La manutention est devenue au fil du temps un métier de plus en plus spécifique. Il est nécesssaire de continuer à se spécialiser pour devenir encore plus professionnel. C’est aujourd’hui indispensable pour renforcer notre partenariat avec le constructeur JCB.» Cette organisation se veut plus structurée pour répondre aux enjeux économiques, sociaux, environnementaux et législatifs de l’univers agricole. «C’est une rupture de notre modèle économique mais il est nécessaire pour continuer à assurer un service de qualité et de proximité auprès de nos adhérents et clients. Le tout en maintenant une relation de confiance dans la durée.» À côté de cette volonté affichée de continuer à s’inscrire comme un acteur majeur dans l’univers de la distribution de machinisme agricole, cette réorganisation a également comme objectif de créer une véritable marque employeur. «Nous sommes comme tous les secteurs d’activité, nous devons faire face à des difficultés de recrutement et tenter de capter, et garder les talents. C’est également une importante opération de communication sur l’image même de la coopérative et l’attractivité de nos métiers.» Pour y parvenir, la coopérative adopte la fameuse logique de CARE. «Ce processus de changement a également pour objectif d’installer un état d’esprit collectif pour prendre soin d’autrui. Le Groupe s’engage à prendre soin de ses salariés et parallèllement que les salariés prennent soin des adhérents. Le Groupe ambitionne d’intégrer l’évolution sociétale dans ses organisations tout comme la qualité de vie au travail au service d’un management participatif à visage humain.» Le tout dans une volonté affichée de diversification et de maintien de ses valeurs coopératives. Sacré challenge...