Le Grand Nausicaà est sur les rails

Avec plus de 600 000 visiteurs chaque année depuis plus de 20 ans et 30 millions d’euros injectés dans l’économie régionale, Nausicaà est, avec le Louvre-Lens, le premier équipement touristique et culturel au nord de Paris. Son extension, dévoilée par son président, Guy Lengagne, et l’architecte Jacques Rougerie, a pour ambition d’en faire, en 2018, le plus grand aquarium d’Europe, l’un des plus grands au monde.

Le projet architectural retenu concilie la dimension de l’impact de l’océan avec l’histoire maritime de Boulogne.
Le projet architectural retenu concilie la dimension de l’impact de l’océan avec l’histoire maritime de Boulogne.
Le projet architectural retenu concilie la dimension de l’impact de l’océan avec l’histoire maritime de Boulogne.

Le projet architectural retenu concilie la dimension de l’impact de l’océan avec l’histoire maritime de Boulogne.

Plus qu’une extension, il s’agit d’un changement d’échelle. Ainsi, un immense bassin de 9 500 m3 et de 9 mètres de profondeur offrira un véritable voyage en haute mer. Une boucle de visite consacrée aux aurores polaires permettra au public de découvrir des morses, mammifères emblématiques de l’Alaska, mais aussi des animaux marins spectaculaires tels que des raies mantas, des poissons-lunes, des tortues géantes ou des requins-marteaux.

La locomotive économique du territoire. Au-delà, il s’agit d’accroître les retombées économiques sur l’agglomération, estimées en 2010 à 50 euros par visiteur (boutiques, restaurants, hôtels), soit une manne de 30 millions d’euros chaque année. Elles dépasseront les 50 millions par an. D’ici le printemps 2018, le chantier générera de l’activité dans le secteur du BTP. Le groupe Vinci, qui s’engage à confier une grande partie des prestations d’études et des travaux à des PME locales, créera une filiale qui proposera une offre globale d’insertion : pour cette opération il sera réalisé 99 000 heures d’insertion, concernant environ 55 personnes en équivalent temps plein. Le projet est chiffré : 85,84 millions d’euros  hors taxe (dont 57,77 pour la tranche ferme). Les financeurs sont le Conseil régional (30 millions d’euros), la communauté d’agglomération du Boulonnais (30 millions), l’Union européenne (17 millions d’euros, en attente) et le conseil général du Pas-de-Calais (10 millions d’euros).

Mais l’ancien ministre de la Mer Guy Lengagne et son successeur à la mairie de Boulogne, Frédéric Cuvillier, ont aussi l’ambition de positionner Nausicaà comme un acteur majeur dans la préservation de la biodiversité et de l’utiliser comme vitrine du cluster maritime boulonnais autour du pôle de compétitivité Aquimer, du Campus de la mer et des professionnels du premier centre européen de valorisation des produits de la mer.

En attendant, depuis le 27 juin, les visiteurs bénéficient d’une nouvelle attraction. Ils peuvent virtuellement embarquer à bord de la Thalassa, ce chalutier océanographique de l’Ifremer, pour un voyage plein d’émotions : les vagues qui déferlent avec fracas sur le pont, une rafale au détour d’une coursive, le vrombissement des machines, le tangage dans la passerelle, les embruns dans la figure… De même, ils découvriront une nouvelle muséographie autour d’un bassin tactile entièrement repensé qui leur permet de caresser raies et cabillauds. Nausicaà restera ouvert tout le temps du chantier. Comme le répète le directeur général, Philippe Vallette, «il faut savoir se renouveler sans cesse».