Le Grand Nancy fait monter la température
Nancy l’été est un vaste chantier ! Ainsi, depuis le 21 mai 2012 et jusque fin septembre, les travaux d’extension du réseau de chauffage de Nancy Centre sont réalisés pour le raccordement de nouveaux bâtiments privés et publics en coeur d’agglomération. 1 kilomètre de réseau supplémentaire et 2 millions d’euros, pour faire bénéficier la faculté de Droit et l’ensemble Poirel d’une chaleur «verte» !
Ce n’est pas un secret, les soussols de l’agglomération nancéienne regorgent de câbles, fils et tuyaux… Avec l’actuel chantier d’extension du réseau de chauffage urbain de Nancy Centre, d’autres tuyaux viennent s’ajouter au tissu souterrain. Ces travaux menés depuis mai dernier et prévus pour s’achever fin septembre permettront de raccorder de nouveaux bâtiments publics et privés au réseau de chauffage en coeur d’agglomération et d’obtenir ainsi un véritable gain économique et écologique. Portée par la volonté de contribuer localement au développement durable de son territoire, la Communauté urbaine du Grand Nancy se mobilise au quotidien dans la recherche d’une véritable efficience énergétique, au travers notamment de son Plan Climat Energie. Depuis quelques années, le chauffage urbain de l’agglomération nancéienne connaît de profondes mutations. Un engagement qui trouve sa traduction, en 2009, par la mise en service d’une chaufferie biomasse à Vandoeuvre-lès- Nancy et d’une chaufferie bois-gaz sur le Plateau de Haye. Ces chaufferies utilisant des énergies renouvelables s’inscrivent pleinement dans la démarche des «3×20 pour 2020». Soit – 20% de consommation d’énergie, -20% de rejets de CO2 et + 20 % d’énergie renouvelables.
444 tonnes de CO2 en moins
Le chauffage urbain, sorte de chauffage central à l’échelle de la ville, présente un double avantage : il est peu coûteux et il respecte l’environnement. «En effet, il utilise 55 % d’énergie renouvelable, grâce au recours à la biomasse, ressource la moins coûteuse des énergies de chauffage», explique Jean-François Husson, viceprésident de la Communauté urbaine du Grand Nancy délégué à l’écologie urbaine, au développement durable et partenariat du territoire. Un réseau de chauffage qui court sur 11 kilomètres, du quartier Meurthe-et-Canal, avec les chaufferies Florentin et Victor, gaz naturel et biomasse, jusqu’au Viaduc Kennedy, desservant au passage le CHU de Nancy, l’Hôtel de Police, la Faculté de Pharmacie ou encore le centre commercial Saint-Sébastien. Et qui se voit allongé d’un kilomètre pour raccorder la faculté de Droit et l’ensemble Poirel. La production de 444 tonnes de CO2 sera ainsi évitée chaque année. 26 kilomètres de tuyaux parcourent déjà le soussol de l’agglomération pour desservir 17 900 équivalents logements. L’extension actuellement en cours en ajoute 1000. Un type de chauffage qui s’adresse en majorité à des bâtiments publics, logements sociaux ou gros corps d’habitation privés. En effet, cette infrastructure est particulièrement adaptée au milieu urbain densément peuplé. Le principe ? «La chaleur est produite dans une installation appelée chaufferie centrale, une fois produite, elle est véhiculée par un système de canalisations souterraines, le réseau proprement dit. Pour être ensuite distribuée via des sous-stations, les postes de livraison, aux consommateurs. La chaleur est acheminée sous forme d’eau chaude ou de vapeur à 90 degrés, au départ de la chaufferie jusqu’aux sous-stations. Puis elle est transformée en eau basse température», explique Hervé Becker, directeur de l’agence nancéienne de Dalkia, qui assure l’exploitation du réseau par délégation de service public et qui est en charge des travaux. Nancy n’est pas la seule ville de Lorraine à passer au vert côté chauffage. Les Vosges, St-Dié, Saulxure-sur Moselotte notamment, savent de quel bois se chauffer !