Développement économique

Le GIP Objectif Meuse : un accélérateur de projets

Acteur économique à part entière, le groupement d’intérêt public (GIP) Objectif Meuse né en 2000 à la suite de la création du laboratoire de recherche souterrain de déchets nucléaires de Bure est devenu un interlocuteur incontournable des entreprises et des collectivités.

© AM «Le financement reste un levier, mais sans création de valeur et sans montée de compétences, on n’y arrivera pas», confie Mélanie Varnusson, la directrice du GIP Objectif Meuse.
© AM «Le financement reste un levier, mais sans création de valeur et sans montée de compétences, on n’y arrivera pas», confie Mélanie Varnusson, la directrice du GIP Objectif Meuse.

«Un accélérateur de projets», voilà comment Mélanie Varnusson, directrice du GIP Objectif Meuse depuis déjà une décennie définit cet établissement public. Et pour cause avec un budget annuel de 28 millions d’euros, son existence est vécue comme une opportunité dans ce territoire rural. 

Si la loi du 28 juin 2006 précise les orientations, le programme d’activités fixe et cadre ses possibilités d’intervention autour de quatre objectifs : développer le tissus industriel et économique, contribuer à l’émergence d’un écosystème d’innovation et de formation, accompagner la transition écologique et renforcer l’aménagement du territoire. Mais pas question pour le GIP de se limiter à l’instruction des dossiers et à la signature de subventions. 

«Le sujet, c’est l’accompagnement dans la durée, c’est d’avoir une vision stratégique et opérationnelle du territoire, mais surtout c’est de savoir évoluer et s’adapter en écoutant les besoins du terrain», analyse Mélanie Varnusson, satisfaite de l’engagement du GIP dans des projets structurants et partenariaux comme c’est le cas avec le pôle de compétences en environnement souterrain (PoCES) d’Écurey porté avec l’université de Lorraine, l’école des Mines, l’école de géologie de Nancy, l’Andra et l’intercommunalité Les Portes de Meuse. 

En soutenant l’UIMM avec la construction de ses nouveaux bâtiments à Bar-le-Duc, en contractualisant avec le lycée professionnel Ligier Richier, ou encore en aidant la MFR de Montiers-sur-Saulx ou le CRitt de Bar-le-Duc, l’établissement public met en avant des actions cohérentes à condition d’ouvrir ces outils aux entreprises, aux PME. «Le financement reste un levier, mais sans création de valeur ou sans montée en compétences, on n’y arrivera pas.»

8,5 millions d’euros d’aides directes aux entreprises en 2023

Même stratégie du côté des aides aux entreprises. Dès 2015, le rapprochement avec la société meurthe-et-mosellane Ader investissements visait justement à soutenir les entreprises locales et à donner envie à d’autres de venir s’installer en Meuse. 

«La dimension d’ouverture doit profiter au territoire. C’est aussi pour cette raison qu’on cherche et intègre des réseaux», rappelle Mélanie Varnusson. En 2023, ce sont 8,5 millions d’euros qui ont été injectés par le GIP dans des entreprises locales contre 8 millions en 2022 avec un soutien particulier à l’aménagement foncier et à l’immobilier d’entreprise. Ce chiffre démontre la vitalité et les nombreux projets industriels, que ce soit le secteur de l’agroalimentaire avec Berni ou encore les transports avec Berberat Thénot Logistique… 

«Pour 2024, nous souhaitons renforcer les actions autour de la transition énergétique des entreprises pour qu’elles aient une vision plus globale mais aussi faire plus autour de la numérisation et la digitalisation. C’est dans ce sens que nous accompagnons l’entreprise Collinet de Baudignécourt. L’enjeu est de faire passer des caps aux entreprises», ajoute Mélanie Varnusson. 

En 2023, Jérôme Dumont, président du GIP Objectif Meuse a souhaité que des visites de territoire soient organisées pour aller à la rencontre des entreprises et des collectivités qui ont été soutenues. 22 ont d’ores et déjà été organisées. 

Elles devraient débuter dès février pour 2024 avec une visite conjointe avec la chambre de métiers et d’artisanat pour aller à la rencontre des structures artisanales accompagnées par l’établissement public. À suivre.

AM