Agricuture

Le GAEC Delignières fait pousser des champignons brun de Paris bio à Béhen et à Toeufles

Entre 300 et 500 tonnes de champignons bruns de Paris bio sont produits sur deux sites à l’ouest de la Somme. Cette variété est réputée plus goûteuse mais aussi moins fragile que le blanc. 13 salariés se consacrent dès le petit matin à cette production.

L’heure de cueillir les champignons arrivés à maturité.
L’heure de cueillir les champignons arrivés à maturité.

Très tôt, accompagnés de leur treize salariés, Marie-Jeanne et Stéphane Delignières, mère et fils, sont au travail. « La cueillette commence en général vers 6 heures du matin, souvent avant, relatent les deux co-gérants du GAEC Delignières basé à Toeufles et à Béhen. Elle s’étale du lundi au samedi. Nous nous arrêtons seulement cinq semaines en été car nos clients sont au ralenti. »

Le GAEC a misé sur une production de qualité.


Plus parfumé et de bonne tenue

Après s’être concentrée sur la production d’endives, la famille a muté en 2008 vers celle de champignons bruns de Paris Bio. Elle a mis en place cinq cellules de production : quatre sur le site basé sur la zone d’activités des Croisettes à Béhen, voisin de l’A28, et une sur l’ancienne ferme familiale à Toeufles.

Le choix du champignon brun de Paris, bien que moins productif que le blanc, s'est imposé par son coté parfumé et sa bonne tenue. Il est cueilli à la main avec son pied pour une meilleur conservation. La culture est réalisée dans plusieurs salles de pousse climatisées et tempérées pour adapter la production à la demande et à la saison.

Chaque jour de cueillette, des dizaines de bacs dans lesquels poussent les champignons sont passés au peigne fin pour ne prélever que ceux qui sont arrivés à maturité. Ils sont ensuite déposés délicatement dans des barquettes.

Une maîtrise technique rigoureuse

Un véritable travail de patience : « Ils sont élevés sans pesticides, expliquent-ils. Une maîtrise technique rigoureuse permet de réguler les maladies comme les prédateurs. Le champignon de couche se développe sur un substrat constitué de paille de blé bio et de fumier de cheval le tout recouvert d'une couche de tourbe. Nous recevons de notre fournisseur le substrat pasteurisé et ensemencé avec lequel nous élaborons nos couches. »

La production part dans toute la France.

Afin de garantir les approvisionnements en substrat bio, le GAEC fait parvenir à son fournisseur de la paille provenant des exploitations céréalières bio locales qui en contrepartie reçoivent pour fertiliser leurs champs, du compost issu de la production de champignons.

Dès la mi-journée, des camions viennent chercher la précieuse production qui prend la direction du marché de Rungis, mais aussi de la Bretagne, de Nantes, de Lille, du midi… Dans la région, le GAEC fourni aussi des Amap. Les particuliers peuvent venir s’approvisionner sur place chaque jour de cueillette : « Nous sommes heureux car nous avons construit une certaine réputation en proposant de la qualité », concluent-ils.