Start-up
Le Fundtruck s’arrête à Amiens
Pour sa 7e édition le Fundtruck s’est arrêté le 21 septembre à Amiens avant un passage au Touquet et à Lille. Le concours, qui permet d’identifier des start-up partout sur le territoire, propulsera le vainqueur régional à Paris en novembre pour la grande finale où il présentera son projet devant des investisseurs.
« Nous avons créé Sowefund en 2013, c’est une plate-forme qui permet de rassembler des investisseurs particuliers comme professionnels autour de projets. Ce système a permis de financer 47 start-up pour environ 50 millions d’euros. En 2015 nous avons lancé le Fundtruck, un concours qui permet de promouvoir l’entreprenariat », résume Benjamin Wattinne, co-fondateur de Sowefund.
Devant UniLaSalle Amiens, le foodtruck réaménagé a permis à cinq jeunes pousses de présenter leurs projets devant un jury. Parmi les membres : Amiens Cluster, OVH, la PBI ou encore Finovam Gestion et la CCI Amiens-Picardie.
Des profils variés
« Avec mes associés, nous nous sommes inspirés de nos propres expériences pour identifier les problématiques actuelles rencontrées par les pratiquants de sport et les fournisseurs d’activités », lance Nicolas Muller, co-fondateur d’Achille.
En trois minutes, l’entrepreneur explique son concept : mettre en place une marketplace pour centraliser les offres sportives et un sas de gestion pour aider les professionnels à organiser leur fichier client ou leur planning. Il a besoin pour cela de 70 000 euros. Pour Postee, plate-forme dédiée à l’envoi de courrier de façon 100% digitale, les besoins, eux, ont été fixés à 750 000 euros afin de développer les processus techniques et commerciaux.
« Notre objectif est de digitaliser 100% des courriers des TPE et PME avec une offre unitaire, sans abonnement à travers trois produits : le courrier suivi, le recommandé et la signature électronique », détaille Gauthier Testu, co-fondateur de Postee.
Athénaïs Oslati, qui a intégré le programme "Femmes entrepreneuses" de la Fondation Orange a quant à elle présenté Orfey une application qui permet de gérer les émotions des utilisateurs à travers la musique.
Une innovation issue de recherche en neuroscience. « Nous proposons cette technologie dont nous sommes propriétaires à des constructeurs de casques », explique la jeune femme qui a besoin de 700 000 euros pour commercialiser son projet et aller vers d’autres secteurs comme le militaire ou le médical.
Maxime Duvauchelle de My Green Card est venu quant à lui présenter une carte à puce en bois qui peut à la fois être utilisée comme badge d’hôtel, comme support à un programme de fidélité ou autre. « Notre premier objectif est l’hôtellerie mais nous souhaitons aller ensuite vers les sièges sociaux des entreprises », note le chef d’entreprise.
Accompagner les industriels
À l’issue des votes du jury c’est finalement Psycle Research, une start-up basée à Compiègne qui a remporté cette manche. « Beaucoup d’industriels ont peur de l’intelligence artificielle. Depuis trois ans nous les accompagnons dans la conduite du changement. Notre kit de vision intelligente permet une analyse vidéo qui permet de détecter des produits défectueux et de les éjecter en fin de ligne », souligne Clara Revel, co-fondatrice de Psycle Research.
L’équipe de onze personnes souhaite lever 1,4 million d’euros pour une valorisation de l’entreprise à 3 millions d’euros. « La vision est une porte d’entrée qui va nous permettre d’aller vers d’autres technologies, les enjeux pour l’industrie sont colossaux », analyse celle qui défendra son projet à Lille fin septembre.