Le Fond-de-Liane fait le plein
Inaugurée en janvier 2015, la pépinière des 7 Vallées, sise à la sortie de Beaurainville vers Campagne-les-Hesdin, est remplie, avec plusieurs arrivées ces derniers mois. Rencontre avec les nouveaux créateurs.
La Somme à quelques kilomètres, la Côte non loin et les bassins miniers et arrageois à l’intérieur des terres, telles sont les perspectives géographiques de la pépinière “7 Vallées entreprises”, à l’intersection des autoroutes A 16, A 26 et d’une départementale à double voie. La zone d’activités économiques du Fond-de-Liane dispose d’une dizaine d’hectares dédiés à l’implantation d’entreprises de diverses natures. Sur le site qui appartient à la communauté de communes des 7 Vallées, les équipements publics restent toutefois majoritaires : le centre de tri, la déchetterie ou encore le Service départemental d’incendie et de secours (SDIS).
Au centre de la zone, la collectivité a réalisé, il y a cinq ans, une pépinière d’entreprises qu’elle gère en régie. «Un bâtiment moderne dans un espace clos sécurisé», décrivent les gestionnaires de l’équipement, où se concentre tout l’éventail de l’accompagnement des créateurs et repreneurs : le service de développement économique des 7 Vallées, le financeur des créateurs France initiative, la Chambre des métiers et de l’agriculture (qui dirige le lieu conjointement avec la collectivité), une plateforme Proch’Emploi, CAP emploi, qui tentent de faire le lien entre les besoins des entreprises et les disponibilités en ressources humaines. «Ici, on a tout concentré pour que tout soit à disposition des entreprises», explique Edwige Guyomard, responsable et animatrice du lieu pour le compte de la Chambre des métiers et de l’agriculture et des 7 Vallées.
Les locaux accueillent 17 bureaux équipés sur 2 niveaux, 4 ateliers et 2 salles de réunion ; 40 places de parking doivent pouvoir absorber les flux des personnels et des visiteurs. Aujourd’hui, la pépinière affiche un taux de remplissage de 100%. Ces dernières semaines, plusieurs arrivées sont à noter.
Du produit slave à la construction
Dans un des ateliers, Jean-Philippe Kasprzak montre les rayons sur lesquels une belle partie de la tradition culinaire polonaise s’expose : kabanossi (saucisses sèches) et autres charcuteries, conserves diverses de légumes et de poissons de la Baltique et, naturellement, spiritueux comme la Wisniowka (vodka à la cerise). Ancien cadre chez Carrefour, il a passé deux ans comme étudiant dans le cadre du programme Erasmus en Pologne, avant de revenir s’établir en France. Quelques années d’expérience plus tard, il crée Tovalys, grossiste alimentaire de produits polonais, et s’intègre au réseau national My Polish Market avec 15 000 références.
Plus traditionnellement, Fabien Hénon a choisi le bâtiment en créant FH construction rénovation. Cet originaire de la Somme travaille également sur le bassin minier via des apporteurs d’affaires. Beaurainville offrait, selon lui, un compromis géographique plutôt intéressant pour s’y installer avec ses 4 salariés. «On est sur l’axe Abbeville-Lens. C’est parfait pour nous, d’autant plus qu’on doit développer la clientèle sur la Côte d’Opale. Mais pour l’instant la reprise mobilise nos deux équipes, explique le dirigeant. La question aujourd’hui c’est : est-ce qu’on prend le travail qui arrive avec un passage à 10 salariés ou pas ?»
Dans la pépinière, l’ambiance est au travail. «Il y a un bureau qui se libère bientôt et une entreprise qui arrive», confie Edwige Guyomard. Dans les 7 Vallées, le flux est constant.