Le FISAC d’Abbeville engagé
Le programme d’action triennal en faveur du commerce de proximité et de l’artisanat sur le territoire de la communauté de communes de l’Abbevillois est signé. Pour la première année, le budget a été fixé à plus de 260 000 euros, dont 200 000 euros pour le dispositif direct aux entreprises.
En mars 2012, la communauté de communes de l’Abbevillois, en collaboration avec la chambre consulaire et l’association de commerçants Sourire, a décidé de lancer, à l’échelle de l’intercommunalité, une étude préalable à la réalisation d’une opération collective au titre du FISAC (Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce).
Ralentissement de fréquentation
« Aujourd’hui, le linéaire commercial dense du centre ville semble connaître un certain ralentissement de fréquentation, alors qu’en parallèle le développement de l’offre commerciale sur Vauchelles-les-Quesnoy a permis de renforcer l’attractivité du pôle commercial abbevillois et d’étendre sa zone de chalandise », explique Nicolas Dumont, le maire et président de la communauté de communes de l’Abbevillois.
Buno Menez, du cabinet Cibles et stratégies avait fait le constat en octobre dernier que le centre ville assure pleinement son rôle commercial référent sur la zone de chalandise avec 45 % de fréquentation hebdomadaire et une position de leader en alimentaire. Le centre ville bénéficie d’un véritable capital de sympathie avec notamment 81 % d’image positive auprès des commerçants. L’agglomération enregistre une zone de chalandise de près de 150 000 habitants qui se justifie notamment en bricolage et jardinage. Abbeville ne connaît que 30 % d’évasion dans le secteur de l’équipement à la personne. Parmi les points faibles citons les ménages éloignés préférant les enseignes de périphérie, 46 % d’évasion en équipement de la maison et 40 % en culture loisirs. Le stationnement est aussi une question prioritaire. Quant aux commerçants sédentaires, ils profitent peu de la fréquentation du marché.
Diverses actions
Le cabinet Cibles et stratégies a développé diverses actions à mener directement auprès des entreprises. Telle la rénovation de façades et d’enseignes, l’accessibilité aux personnes handicapées et à mobilité réduite. Une aide de 50 % (25 % Etat et 25 % communauté de communes pour un budget de travaux entre 1 500 et 13 000 euros est prévu). L’offre de stationnement sera optimisée grâce notamment à une signalisation avec système de code couleur et une étude de faisabilité d’un parking aérien au niveau du parking des Ursulines. Cinq panneaux d’information commerciale pourraient être apposés aux entrées de ville style : « Le plus grand centre commercial de la Picardie Maritime avec plus de 300 commerces. » Côté image et densité commerciale, les piétons auront plus de place sur le parvis de Saint-Vulfran. Une réflexion sur le réaménagement de la chaussée Marcadé va être menée. Une étude de requalification du quartier gare va être lancée. Il est aussi important de permettre une montée en puissance de l’union commerciale. L’association Sourire ne compte en effet que 50 adhérents adossés à la carte de fidélité. Le seuil de 100 adhérents est attendu. Ils ne seront pas obligés de prendre la carte.
Un site web devrait être créé avec espace privatif pour les commerçants. Des offres promotionnelles, une campagne de communication SMS via les 27 000 cartes de fidélité. Un chéquier d’offres sera proposé. Une veille sur les commerces vacants a déjà vu le jour. Une maison du commerce est en projet. Une structure du pilotage du centre ville avec notamment des membres de l’office de tourisme ou des commençants du marché se réunira tous les deux mois.